Commentaire Biblique de Jean Calvin
Colossiens 4:7
7 Mes affaires. Pour que les Colossiens sachent quel souci il a pour eux, il les confirme, en leur donnant, en quelque sorte, un engagement. Car, bien qu'il fût en prison et qu'il soit en danger de mort, se faisant une question secondaire, il consulte pour leurs intérêts en leur envoyant Tychique. En cela rayonne le zèle singulier, non moins que la prudence du saint Apôtre; car ce n'est pas une mince affaire que, tandis qu'il est retenu prisonnier et qu'il est dans le danger le plus imminent à cause de l'Évangile, il ne cesse néanmoins de s'employer à faire avancer l'Évangile et de prendre soin de toutes les Églises. Ainsi, le corps, en effet, est confiné, mais l'esprit, soucieux de s'employer à tout ce qui est bon, erre au loin. Sa prudence se manifeste en envoyant une personne apte et prudente pour les confirmer, autant que nécessaire, et résister à la ruse des faux apôtres; et, plus loin, en retenant Epaphras hors de lui, jusqu'à ce qu'ils en viennent à savoir quel accord et à quel point il y avait dans la doctrine tous les vrais enseignants, et qu'ils puissent entendre de Tychique la même chose qu'ils avaient précédemment apprise d'Epaphras. Méditons soigneusement sur ces exemples, afin qu'ils puissent nous inciter à toute imitation de la même poursuite.