Commentaire Biblique de Jean Calvin
Daniel 4:7
En ce qui concerne les mots utilisés ci-dessus, nous nous sommes autrefois libérés de tout problème, car nous ne pouvons pas définir avec précision quelle science chacun professait. Il est clair qu'ils couvraient leur impudeur par des titres honorables, bien qu'ils se livraient à toutes les impostures possibles. Ils s'appelaient eux-mêmes par le nom habituel des savants, alors qu'ils ne connaissaient vraiment aucun art ou science, et trompaient l'humanité par de misérables prédictions; par conséquent, par ces mots, Daniel comprit tous les mages, devins, astrologues et augures, qui professaient l'art de la divination. Ici, Nabuchodonosor avoue qu'il a envoyé; pour ces hommes en vain. Il s’ensuit donc que toute cette science était une erreur, ou, du moins, l’exposition du rêve par Daniel n’était pas faite par l’habileté humaine, mais par une révélation du ciel. J'adhère à cette opinion, car Nebucadnetsar a voulu clairement exprimer que le pouvoir de Daniel d'interpréter son rêve ne provenait pas de l'homme, mais était un don singulier de l'Esprit. Il avait considéré comme un point constant que, si une connaissance ou une compétence en divination existait, elle devait appartenir aux mages, devins, augures et autres Chaldéens qui se vantaient de posséder une sagesse parfaite. C'était donc avec. hors controverse - que les astrologues et les autres étaient les plus puissants en divination, et pour autant que les facultés humaines le permettaient, rien ne leur échappait. D'où il s'ensuit, d'autre part, que Daniel a été instruit divinement, car s'il n'avait été qu'un astrologue ou un magicien, il devait, comme d'autres, avoir exigé un long apprentissage de cette science. Nabuchodonosor souhaite donc ici glorifier Daniel au-delà de tous les mages, comme s'il avait dit: c'est un prophète céleste! Et cela, aussi, apparaîtra mieux d'après ce qui est ajouté, comme suit: