39. De plus, vos petits. J'ai déjà montré que Dieu a tellement tempéré Son jugement que, si aucun des coupables ne doit échapper impunément, sa fidélité doit rester sûre et inviolable, et que la méchanceté des hommes ne doit pas annuler la alliance qu'il avait faite avec Abraham. Il prononce donc sur eux une sentence, qu'ils ne devraient jamais jouir de l'héritage qu'ils avaient méprisé, mais déclare qu'il sera néanmoins fidèle dans l'accomplissement de ce qu'Il avait promis, et manifestera sa miséricorde envers leurs enfants, qui dans leur désespoir qu'ils avaient condamnés à être la proie de leurs ennemis.

Lorsqu'Il limite cette grâce à leurs petits, dont l'âge ne leur permettait pas encore de discerner entre le bien et le mal, Il signifie que tous ceux qui étaient déjà arrivés aux années de raison, étaient, du plus petit au plus grand, complices du crime, puisque la contagion s'était répandue dans tout le corps. C'était sûrement un prodige incroyable, qu'une si grande multitude devait être tellement emportée par une fureur diabolique, que rien ne devrait en rester insensible, à moins peut-être qu'une mort opportune ne retire certains des vieillards plutôt à cause du vice des autres les leurs. Mais, si même un centième d'entre eux n'avait pas été coupable du crime, Dieu aurait laissé des survivants.

«N'avoir aucune connaissance du bien et du mal» équivaut à être incapable de «discerner entre sa main droite et sa main gauche»; par quelle expression dans Jonas, (Jonas 4:11,) Dieu exempte de condamnation ces petits, qui n'ont pas encore le pouvoir de former un jugement. De là, cependant, certains ont sottement tenté de prouver que les enfants en bas âge ne sont pas souillés par le péché originel; et que les hommes ne sont impliqués dans aucune culpabilité, sauf dans le cas où ils ont contracté individuellement par leur propre acte volontaire (arbitrio.) Car la question ici n'est pas de nature de la race humaine; une distinction est simplement faite entre les enfants et ceux qui ont consciemment et volontairement provoqué la colère de Dieu; alors que la corruption, qui est la racine (de tous les maux, (76) ) bien qu'elle ne puisse pas produire immédiatement ses fruits dans les péchés réels, n'est pas (77) donc inexistant.

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