28. Au bout de trois ans. Ceux qui se trompent, à mon avis, pensent qu'il est fait référence ici à un autre type de dîme. C'est plutôt une correction ou une interprétation de la Loi, de peur que les prêtres et les Lévites seuls ne consomment toutes les dîmes, sans en appliquer une part au soulagement des pauvres, des étrangers et des veuves. Afin de rendre cela plus clair, nous devons d'abord observer que ce n'est pas une année sur trois ici prescrite, (218) mais que les années sont comptées à partir de l'année sabbatique ; car nous verrons ailleurs que tous les sept ans la terre devait se reposer, de sorte qu'il n'y avait ni semis ni récolte. Après deux récoltes, les dîmes de la troisième année n'étaient donc pas la propriété entière des Lévites, mais étaient également partagées par les pauvres, les orphelins, les veuves et les étrangers. Cela peut facilement être vu en calculant les années; car autrement la troisième année serait souvent tombée sur la sabbatique, où toute l'agriculture était à l'arrêt. Or, c'était un arrangement des plus équitables, que les prêtres et les lévites, bien pourvus pendant deux ans, devaient admettre leurs pauvres frères et étrangers à une part. Une partie fut ainsi retirée de leur abondance, de peur qu'ils ne se livrent à de luxueuses habitudes; et ainsi il fut amené à ce qu'il ne leur reste pas plus d'une douzième portion chaque an . En somme, il y avait une année particulière sur sept au cours de laquelle les Lévites ne recevaient pas seuls les dîmes pour leur propre usage, mais les partageaient avec les orphelins, les veuves et les étrangers, et le reste des pauvres. «Ils mangeront (dit-il) et seront satisfaits», qui autrement auraient à souffrir de la faim, «afin que le Seigneur te bénisse» (verset 29;) par laquelle il les encourage à être libéraux.

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