6. Et si un Lévite vient. Cette troisième tête explique plus clairement ce qui est ailleurs déclaré plus obscurément; car Dieu semblait restreindre aux Lévites tout ce qu'il donnait aux prêtres. Mais il place maintenant plus distinctement les prêtres au premier rang, cependant pour qu'ils admettent les Lévites sur le compte de leur travail à une part des oblations. C'est la somme de la loi, que les Lévites qui sont restés chez eux, devraient se contenter de la dîme et ne rien toucher aux autres offrandes; mais que de partout où ils venaient au sanctuaire, ils devaient être considérés comme ministres et prendre leur place. Cette loi prévoyait donc qu'aucune personne ne devait être exclue du fait de l'interruption de ses fonctions; et que la condition de ceux qui habitaient ailleurs ne devrait pas être pire que celle de ceux qui vivaient à Jérusalem. Car bien qu'ils puissent résider dans d'autres villes, ils n'ont pas tout à fait cessé leur ministère, puisqu'ils avaient d'autres devoirs à accomplir que celui de sacrifier les victimes. Pourtant, ceux qui se consacraient entièrement à l'œuvre du sanctuaire étaient dotés par Dieu d'un double honneur; car il n'était nullement juste qu'ils fussent privés de leur entretien, qui disaient adieu aux soucis et aux travaux domestiques, et s'occupaient totalement de saints offices. Que cette distribution n'était pas superflue, cela ressortira mieux du récit de Josèphe, qui raconte que les prêtres (226) se sont emparés de la dîme par la violence et ont privé le Lévites de leur subsistance par des mesures hostiles.

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