Commentaire Biblique de Jean Calvin
Deutéronome 23:1
1 Celui qui est blessé. Ce qui est ici livré concernant ceux qui sont mutilés, et qui sont des salauds, a un objet similaire; de peur que l'Église de Dieu ne soit entamée de souillures et que la religion perde ainsi son honneur. Moïse rejette de la congrégation des fidèles deux sortes d'hommes, à savoir, les eunuques et les bâtards. Mais, avant de traiter du sujet lui-même, la définition des mots doit être considérée. La première question est que c'est d'entrer dans la congrégation; le second, ce que c'est que d'être blessé dans les pierres; le troisième, qui sont les ממזרים, mamzerim , que nous avons traduit bâtards, ( spurios ). Beaucoup comprennent que les deux sont rejetés de l'église, de peur qu'ils n'assument une fonction publique en elle; d'autres, de peur d'épouser des femmes de la postérité d'Abraham; car il ne serait pas juste que les femmes soient jetées sur des bâtards, ( Lat, mamzeris ; ) et il serait absurde que ceux qui ont été créés pour multiplier le peuple de Dieu épousent des personnes impuissantes, ( effoeminatis ). Mais ces deux opinions me paraissent apprivoisées. Car ce qui s'ajoute ensuite au sujet de certaines nations étrangères ne peut être considéré comme tel, qu'aucun gouvernement ni aucune dignité ne devraient leur être confiés; de plus, par «la congrégation du Seigneur», la pureté et la sainteté de la religion sont suffisamment exprimées. Je ne doute donc pas que Moïse interdit à ceux qui sont souillés par ces deux taches de communiquer dans les sacrifices. Car bien qu'ils fussent circoncis aussi bien que le reste du peuple élu, Dieu voudrait néanmoins qu'ils portent cette marque de leur disgrâce, afin qu'ils puissent être un exemple pour les autres, et que les gens soient plus diligents à se préserver de toute pollution. . Il faut donc en conclure que le privilège qui était propre aux Israélites légitimes, devait leur être refusé d’être des participants et associés (19) sacrifices. Quant aux testicules blessés, les Juifs contestent plus curieusement, à mon avis, que le sujet justifie, et après tout manque le bon sens. Car Dieu n'entendait rien d'autre que d'exclure de la congrégation de son peuple, partout où se tenaient les assemblées saintes, ceux qui étaient mutilés ou défectueux dans les organes génitaux; bien que par synecdoche, Il comprend plus que ce qui est spécifié. Enfin, en condamnant ce défaut corporel extérieur, il loue l'excellence de son peuple pour qu'il se souvienne qu'il est la propriété qu'il a choisie, et non qu'il doit s'enorgueillir (20) mais que la sainteté de leur vie peut correspondre à une telle noblesse.