68. Et le Seigneur vous ramènera en Egypte avec des navires . Nous savons que les gens étaient tellement chassés dans le désert au milieu de divers périls, qu'ils n'en ont échappé en sécurité que par des miracles extraordinaires. C'était donc une chose très désirée par leur postérité, de ne jamais les ramener dans ces immenses profondeurs. Celui qui les avait autrefois sauvés de ces morts pourrait en effet souvent être leur libérateur; mais pour rendre sa bénédiction à ce moment-là plus mémorable, il avait prévu qu'ils ne reviennent jamais dans ce désert. Les y ramener, c'était donc en quelque sorte effacer la grâce de la rédemption. Si l'on objecte qu'il était impossible que les gens soient transportés dans des navires à travers des endroits secs, la réponse est facile, que puisqu'il est fait mention de la captivité, il n'y a pas d'absurdité à être transportés dans des navires et débarqués sur le rivage qui (256) appartient à la plaine de Moab, afin de terminer leur voyage en déambulant dans le désert à pied.

Enfin, il montre à quel point leur condition serait mélancolique, puisqu'ils voudraient se vendre à leurs ennemis, et n'en trouveraient personne pour les acheter à cause de leur méchanceté.

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