19. Et quand le Seigneur l'a vu. La voir de Dieu, qui est mentionnée ici, fait référence à sa patience dans le jugement: comme s'il était dit, qu'Il n'agit pas à la hâte, et n'est pas aliéné de ses enfants, sans avoir dûment pesé leur cas; de la même manière qu'il est dit ailleurs: «Parce que le cri de Sodome est grand, je descendrai maintenant et verrai si» il en est ainsi, et «je le saurai». (Genèse 18:20) Assurément, Dieu n'a pas besoin de faire un examen, puisque rien n'échappe à Ses yeux, aussi caché soit-il; mais cette descente et cette interrogation contrastent avec une hâte absurde. Ainsi, dans ce passage, Moïse montre que Dieu était en colère, quand il a vu ses fils et ses filles attirés si infidèlement après leurs idoles. Encore une fois, quand il les appelle enfants de Dieu, il ne les juge pas comme tels en raison de leurs mérites, mais en référence à l'adoption de Dieu, qui, bien qu'elle ait été annulée comme eux-mêmes, avait encore pour effet d'aggraver la culpabilité de leur ingratitude. Et pour la même raison qu'il venait. dit que Dieu les a vus , Moïse Le présente en délibérant, pour ainsi dire, que le moment de les punir pourrait être perçu comme étant pleinement venu. Mais il faut remarquer les degrés; car Dieu n'éclate pas aussitôt dans une extrême sévérité, mais on dit qu'il cache Son visage, qu'Il pourrait secrètement envisager ce qu'ils feraient: puisque c'est un entre la manifestation manifeste de sa grâce et de sa faveur et les signes de sa colère. Dieu est, en effet, dit ailleurs, dans de nombreux passages, pour cacher son visage, quand il rejette les prières des hommes et retire son aide; mais ici il assume le caractère d'un homme qui, quand il voit qu'il ne produit aucun effet en agissant, (269) s'écarte dans un endroit, d'où il peut contempler tranquillement le résultat, Et ainsi la lassitude de Dieu à leur égard est exprimée; car quand il a enfin vu que ses efforts pour les contrôler étaient rejetés, il a abandonné le soin d'eux. C'est une fausse inférence, que certains tirent d'ici, que les hommes, abandonnés par Dieu, se rétablissent par l'exercice de leur libre arbitre; comme si Dieu était assis calmement et inactivement dans une tour de guet en attendant ce qu'ils peuvent faire; dans la mesure où cette qui se cache de Lui-même ne se réfère qu'à la manifestation extérieure de Sa grâce. En un mot, c'est une similitude tirée de la conduite des hommes, par laquelle Dieu signifie qu'Il est submergé de lassitude, et ne sera plus le chef et le gardien du peuple, jusqu'à ce qu'il apparaisse effectivement qu'ils sont totalement insolubles. Et cela est tiré de la raison, qui est maintenant ajoutée, dans laquelle il censure leur nature avancée et leur manque de foi, autant que de dire qu'après une longue épreuve, il ne lui restait plus qu'à les abandonner.

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