Commentaire Biblique de Jean Calvin
Deutéronome 32:7
7 Souvenez-vous des jours d'autrefois. Ceci est une explication du verset précédent, car Moïse montre de nouveau comment Dieu avait acquis ce peuple, c'est-à-dire parce qu'il avait choisi de les séparer des autres nations selon son bon plaisir. Mais, puisque les Israélites pourraient être gonflés par leur supériorité actuelle, on leur rappelle leur origine, et Moïse leur ordonne de ne pas considérer ce qu'ils sont maintenant, mais aussi d'où ils avaient été pris, et avec ce point de vue il dit: vieux temps; demandez aux anciens, etc. Car nous savons comment les hommes, lorsqu'ils ne réfléchissent pas que tout ce qu'ils ont, procède de Dieu et est tenu, pour ainsi dire, à volonté, sont aveuglés par leur dignité, pour ne pas seulement mépriser les autres , mais aussi pour s'exalter contre, l'auteur de toutes les bonnes choses. Moïse, afin de soumettre cette arrogance, dit que tous les peuples étaient pareils sous la main et la puissance de Dieu, et donc que leur diversité n’était pas dans leur nature originelle, mais dérivée d’ailleurs, c’est-à-dire du libre choix de Dieu. Dans le mot בהנחל, behanchel, il y a une certaine ambiguïté: pour certains le traduisent, quand le Très-Haut a divisé la terre entre les nations ; et, bien que je ne le rejette pas, j'ai quand même préféré le sens plus en accord avec le contexte; (256) car Moïse dit deux fois la même chose, et la deuxième clause est l'explication de la première. Il dit donc que Dieu a distribué les nations, comme l'héritage est divisé; et puis cela se répète plus clairement, quand il mentionne la séparation des fils d'Adam. Quand, dans la dernière partie du verset, il est dit, qu'Il a fixé des limites aux nations selon le nombre des enfants d'Israël, il est communément expliqué qu'Il a fixé des limites aux nations de telle sorte, que l'habitation de les fils d'Abraham leur étaient attachés. Certains Hébreux le prennent dans un sens plus restreint, c'est-à-dire que dans la distribution du monde, on a donné tant aux sept nations de Canaan que cela devrait suffire aux enfants d'Israël. À mon avis, cependant, sa signification est que, dans tout l'arrangement du monde, le but que Dieu avait en vue était de pourvoir à son peuple élu: car, bien que sa générosité s'étende à tous, il avait encore une telle considération pour son peuple. propre, que, principalement pour leur compte, Ses soins s'étendaient également aux autres. Le mot nombre est expressément employé; comme si Moïse avait dit que, quelle que soit la petite partie de la race humaine que pouvait être la postérité d'Abraham, néanmoins ce nombre était devant les yeux de Dieu, quand Il ordonna l'état du monde entier; à moins qu'il ne soit préférable de prendre le mot מספר, misphar , (257) pour un ratio ; mais il ne sera pas inadapté au passage de comprendre que ce petit corps était si précieux à Dieu, qu'il a arrangé toute la distribution du monde en vue de leur bien-être. Certains se réfèrent à l'appel des Gentils, comme si Moïse avait dit que l'empire du monde entier était destiné à la postérité d'Abraham, parce qu'il devait se propager à travers toutes les régions du monde; mais cela est tout à fait erroné, car rien n'est indiqué ici que la distinction, autrefois conférée à une nation. (258)