4. Puis il a dit. Isaïe procède dans son avertissement indirect, pour voir si Ezéchias en sera ému et mécontent de lui-même. Mais il n'y parvient toujours pas, bien qu'on puisse difficilement croire que le roi ait été assez stupide pour ne pas sentir les piqûres de l'éperon; car il savait que le Prophète n'était pas venu, comme le font les personnes accros à la curiosité, dans le but de chercher des nouvelles; et il savait aussi que le Prophète n'était pas venu pour plaisanter avec lui, mais pour déclarer quelque chose d'important. Quoi qu'il en soit, nous devons donner une interprétation favorable à sa douce réponse; car il n'éclate pas contre le Prophète, mais avoue modestement l'état du fait, bien qu'il ne reconnaisse pas encore qu'il a péché, ou du moins n'est pas amené à la repentance; car il ne juge pas son péché d'après ce tempérament caché. L'ambition trompe tellement les hommes que, par sa douceur, non seulement elle les enivre mais les rend fous, de sorte que, même lorsqu'ils ont été avertis, ils ne se repentent pas immédiatement. Lorsque nous voyons donc le pieux Ézéchias frappé d'une telle stupidité pour ne pas s'apercevoir qu'il est réprimandé, ou du moins ne pas en être piqué pour se connaître, nous devons soigneusement nous prémunir contre une maladie si dangereuse.

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