24. Voilà, vous n'êtes de rien. Il se moque maintenant des idoles, afin de confirmer les pieux dans la croyance et l'adoration d'un seul Dieu, quand par la comparaison ils voient que ceux qui adorent les idoles sont misérablement trompés et aveugles.

Et votre travail ne sert à rien. Le travail doit ici être pris dans un sens passif, comme s'il avait dit que c'était une vaine imagination, un artifice sans valeur. Mais on peut penser qu'Esaïe parle de manière inexacte, quand il dit que les idoles ne sont de rien, car elles sont composées d'or, ou d'argent, ou d'airain, ou de pierre, ou d'autres matériaux. La solution est facile, car Isaïe n'a pas regardé la matière, mais la qualité, c'est-à-dire la notion de divinité que les hommes leur attribuent à tort. Les superstitieux n'aiment pas le bois, ni le laiton, ni le métal, considérés en eux-mêmes, mais la majesté qu'ils attachent bêtement à l'idole; (147) et ce n'est sans aucun doute rien d'autre qu'une vaine imagination, Par conséquent aussi Paul, de la même manière, déclare qu '"une idole n'est rien;" pour quelle réalité peut être attribuée, ou quel nom peut être donné, à une simple image (1 Corinthiens 8:4.)

Il a choisi l'abomination en vous. Certains traduisent abomination dans le cas nominatif, et supposent que le sens soit, que les hommes qui choisissent les idoles sont abominables; mais je pense que le sens est différent. Le verbe a choisi, me paraît être utilisé indéfiniment, comme l'appellent les grammairiens, et de cette manière il est souvent utilisé dans d'autres passages de l'Écriture; car lorsque les prophètes parlent de la généralité des hommes, et rapportent un événement commun ou ordinaire, ils n'emploient pas de substantif. Je considère donc que le sens est que les hommes ne peuvent pas encadrer des idoles sans en même temps encadrer l'abomination. C'est un passage remarquable pour abhorrer les idoles et la présomption des hommes qui les fabriquent, ce qu'ils ne peuvent faire sans offrir la plus haute insulte à Dieu. Certains hommes pensent que c'est un amusement, mais le Prophète déclare que c'est une «abomination», que Dieu ne peut supporter et ne permettra pas d'être impuni. Le mot choisir indique, comme avec le doigt, l'origine du culte des idoles; car la religion pure n'aurait jamais été contaminée par tant de corruptions, s'ils n'avaient osé se faire des dieux selon leur propre caprice; et c'est pourquoi il convient de remarquer que toutes sortes d'adoration qui sont le résultat d'un «choix» sont en contradiction avec la vraie piété.

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