22. Mais ce peuple. Isaïe déclare maintenant que c'est par sa propre faute que le peuple est misérable et condamné à la destruction, parce qu'il rejette Dieu, qui autrement aurait été enclin à lui faire du bien, et parce qu'il s'est écarter tous les remèdes, et souhaiter la mort, comme c'est généralement le cas avec les hommes qui ont dépassé l'espoir. Ainsi il excuse Dieu de manière à porter une lourde accusation contre le peuple, parce qu'il l'a rejeté par son ingratitude et a abusé de sa bonté paternelle. Pourtant, comme je l'ai remarqué un peu plus tôt, il mentionne ces choses, non pas tant pour excuser Dieu, que pour porter une plainte amère, que ses compatriotes ont ligoté leur destruction; parce que, comme dans un but déterminé, ils se sont précipités dans de nombreuses calamités. Si donc nous voyons l'Église, aujourd'hui, dans un état ruineux et révoltant, nous devons l'attribuer à nos iniquités et transgressions, par lesquelles nous ne permettons pas à Dieu de nous faire du bien.

Le copulatif ו (vau) est donc rendu par quelque ; mais j'ai préféré le traduire mais; car il présente un contraste avec ce désir par lequel le Seigneur a déclaré qu'il était poussé à défendre son peuple, s'il l'avait permis. Je choisis d'interpréter הפח (hapheach) comme un participe gérundial, sur le point d'être pris au piège; car il parle d'une nation qui était sur le point d'être conduite en captivité. Quant à בהורים, ( bahurim,) je pense que deux mots, au lieu d'un, sont ici utilisés pour signifier dans les tanières; pour traduire le mot jeunes hommes, me paraît être en contradiction avec le contexte.

Ils doivent devenir un butin. Ceux qui interprètent cela comme se rapportant à toute la race humaine, qui n'ont d'autre Sauveur que le Christ, (Jean 8:36,) n'apportent rien qui corresponde à la signification du Prophète; car il déclare simplement que le peuple périra sans espoir de délivrance, parce qu'il a rejeté la grâce de Dieu. Laissez-nous en déduire ce qui doit nous arriver, si nous n'embrassons pas en temps voulu la grâce de Dieu qui nous est offerte. Nous mériterons certainement d'être privés de toute aide, d'être exposés comme une proie et un butin, et totalement périr.

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