13. Louange, ô ciel! et réjouis-toi, terre. Bien qu'il exhorte et encourage tous les pieux à l'action de grâces, il vise également à confirmer la promesse qui aurait pu être considérée comme douteuse; car les afflictions troublent nos consciences et les font vaciller de telle manière qu'il n'est pas si facile de se reposer fermement sur les promesses de Dieu. Bref, soit les hommes restent en suspens, soit tremblent, soit tombent complètement et même s'évanouissent. Tant qu'ils sont opprimés par la peur ou l'angoisse ou le chagrin, ils n'acceptent guère aucune consolation; et par conséquent, ils doivent être confirmés de diverses manières. C'est la raison pour laquelle Esaïe décrit les avantages de cette délivrance en des termes si nobles, afin que les croyants, bien qu'ils ne voient autour d'eux que la mort et la ruine, puissent soutenir leur cœur par l'espoir d'une meilleure condition. En conséquence, il place le sujet presque devant leurs yeux, afin qu'ils soient pleinement convaincus qu'ils auront la cause la plus abondante de réjouissance; bien qu'à ce moment-là, ils ne voyaient que du chagrin et du chagrin.

Souvenons-nous donc que chaque fois que le Seigneur promet quelque chose, nous devons ajouter des actions de grâces, afin que nous puissions affecter plus puissamment nos cœurs; et ensuite, que nous devons élever notre esprit à la puissance de Dieu, qui exerce une domination large et étendue sur toutes les créatures; car dès qu'il lève la main, «le ciel et la terre» sont émus. Si les signes de sa merveilleuse puissance doivent être vus partout, il a l'intention qu'il y en ait un exemple éminent et remarquable dans le salut de l'Église.

Et il aura compassion de ses pauvres. Par cette métaphore, le Prophète montre qu'aucune obéissance rendue à Dieu par le ciel et la terre ne lui est plus acceptable que de s'unir et de prêter leur aide mutuelle à son Église. De plus, pour que les croyants ne s'évanouissent pas sous le poids des détresses, avant de leur promettre la consolation de Dieu, il les exhorte calmement à supporter les détresses; car par le mot pauvre il veut dire que l'Église, dans ce monde, est sujette à de nombreuses calamités. Afin donc que nous puissions prendre part à la compassion de Dieu, apprenons, sous la croix et au milieu de nombreux ennuis, à la poursuivre avec des soupirs et des larmes.

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