20. Et un Rédempteur viendra à Sion. Il confirme à nouveau ce qu'il a dit autrefois, que le peuple sera délivré et que Dieu sera l'auteur de cette bénédiction. Il demande donc au peuple d'être de bonne humeur dans sa captivité, qui ne sera pas perpétuelle; et ensuite, il les exhorte à placer l'espérance de la rédemption en Dieu seul, afin qu'ils puissent fixer leur esprit uniquement sur ses promesses. Par le nom de Sion, il désigne ici, comme dans d'autres passages, des captifs et des exilés; car, si loin qu'ils aient été bannis de leur pays, ils devaient néanmoins porter le temple dans leur cœur.

Et à ceux qui se sont détournés de l'iniquité. Afin que les enfants bâtards d'Abraham ne s'appliquent pas indistinctement à eux-mêmes ce qu'il vient de dire, il procède à montrer à qui la rédemption viendra, à savoir, à ceux qui ont été vraiment consacrés au Seigneur. Il est certain que beaucoup sont revenus de Babylone, qui n'ont été touchés par aucun sentiment de repentir, et qui sont pourtant devenus participants de la même bénédiction. Mais le Prophète parle de la rédemption complète dont jouissent seuls les élus; car, bien que le fruit de la rédemption extérieure s'étende aussi aux hypocrites, ils n'ont cependant pas embrassé la bénédiction de Dieu pour le salut. Le dessein du Prophète est de montrer que la punition; du bannissement sera avantageux, afin que Dieu rassemble son Église, après l'avoir purifiée de la saleté et de la pollution; car nous devons toujours garder en mémoire ce que nous avons vu ailleurs sur la diminution du peuple.

De cette manière, le Prophète exhorte les élus à la crainte de Dieu, afin qu'ils profitent de ses châtiments. Par conséquent, inférez que nous ne pouvons pas être réconciliés avec Dieu par le sang de Christ, à moins que nous ne nous repentions d'abord de nos péchés; non pas que le salut, qui est fondé sur le pardon des péchés, dépend de notre repentir; mais la repentance y est jointe de telle manière qu'elle ne peut être séparée. Ceux que le Seigneur reçoit en faveur sont renouvelés par son Esprit de manière à abhorrer leurs vices et à changer leur mode de vie.

Les papistes renversent toute la doctrine du salut, en mêlant et en confondant le pardon du péché avec la repentance; et non seulement eux, mais d'autres aussi qui souhaitent être jugés plus aigus. (149) Ils reconnaissent qu'un homme est justifié par la grâce libre à travers le Christ, mais ajoutent que c'est parce que nous sommes renouvelés par lui. Ainsi, ils font dépendre notre justification en partie du pardon des péchés et en partie du repentir. Mais de cette manière, nos consciences ne seront jamais pacifiées; car nous sommes bien loin d'être parfaitement renouvelés. Ces choses doivent donc être distinguées, pour ne pas être séparées ni confondues; et ainsi notre salut reposera; sur une base solide.

Paul cite ce passage, (Romains 11:26) afin de montrer qu'il y a encore de l'espoir parmi les Juifs; bien que de leur obstination invincible on puisse en déduire qu'ils étaient tous rejetés et condamnés à la mort éternelle. Mais parce que Dieu est constamment attentif à son alliance et que «ses dons et son appel sont sans repentir» (Romains 11:29) Paul conclut à juste titre qu'il est impossible qu'il n'y ait pas soyez un reste qui vienne à Christ et obtienne le salut qu'il a procuré. Ainsi, les Juifs doivent enfin être rassemblés avec les Gentils, afin que des deux «il y ait un pli» sous Christ. (Jean 10:16) C'est de la délivrance de Babylone, cependant, que le Prophète traite. Ceci est sans aucun doute vrai; mais nous avons dit qu'il inclut également le royaume du Christ et la rédemption spirituelle, auxquels cette prédiction se rapporte. C'est pourquoi nous avons dit que Paul en déduit qu'il ne pouvait pas être le rédempteur du monde, sans appartenir à quelques Juifs, dont il avait choisi les pères, et à qui cette promesse était directement adressée.

Dit Jéhovah. Par ces mots, dans la conclusion du verset, il scelle l'excellent sentiment qu'il a exprimé.

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