9. Puis il a dit: Allez, dites-le aux gens. (95) Cela montre encore plus clairement à quel point la vision était nécessaire, qu'Isaïe n'échouait peut-être pas tout d'un coup dans son cours. C'était une grave pierre d'achoppement, qu'il doive endurer une telle obstination et une telle rébellion dans le peuple de Dieu, et cela non seulement pendant un an ou deux, mais pendant plus de soixante ans. Pour cette raison, il avait besoin d'être fortifié, pour être comme un mur d'airain contre une telle obstination. Le Seigneur, par conséquent, prévient simplement Esaïe qu'il aura affaire à des hommes obstinés, sur lesquels il produira peu d'effet; mais cet événement si inhabituel ne doit pas le conduire à s'offenser, à perdre courage ou à céder à la rébellion des hommes; qu'au contraire, il doit procéder avec une fermeté inébranlable et s'élever au-dessus des tentations de cette nature. Car Dieu l'avertit à l'avance du résultat; comme s'il avait dit: «Vous enseignerez en effet sans aucun effet positif; mais ne regrettez pas votre enseignement, car je vous le recommande; et ne vous abstenez pas d'enseigner, car cela ne donne aucun avantage; obéissez-moi seulement et laissez à ma disposition toutes les conséquences de vos travaux. Je vous donne toutes ces informations en temps utile, afin que l'événement ne vous terrifie pas, comme s'il avait été étrange et inattendu. D'ailleurs, il lui est ordonné de réprouver ouvertement leur obstination aveugle, comme s'il les narguait volontairement.

«Mes travaux ne serviront à rien; mais cela ne m'importe pas: il suffit que ce que je fais obtienne l'approbation de Dieu, pour qui ma prédication sera une odeur douce, bien qu'elle vous apporte la mort. »
(
2 Corinthiens 2:15.)

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