25. Et sur toutes les collines qui sont creusées avec la houe. Ici, le Prophète semble se contredire; car, ayant jusqu'ici parlé de la désolation de la terre, il décrit maintenant ce que l'on peut appeler une nouvelle condition, quand il dit que, là où se trouvaient épines et ronces , là les bœufs se nourriront. La conséquence a été que certains ont appliqué ces mots à la consolation du peuple. Mais l'intention du Prophète est totalement différente; car il veut dire que les collines , qui étaient à une grande distance d'une population surpeuplée, et qui ne pouvaient être approchées sans beaucoup de difficulté, seront aptes au pâturage, sur récit du grand nombre d'hommes qui y vont; autrement dit, parce que les hommes se rendront dans des montagnes désertiques, qui étaient autrefois inaccessibles, il ne sera pas nécessaire d'avoir peur des ronces , (116) car il y aura abondance d'habitants. Or, c'est un état des choses des plus misérables, où les hommes ne peuvent échapper à la mort mais en recourant aux épines et ronces ; car il signifie collines autrefois désolées et incultes, dans lesquelles les hommes chercheront une résidence et une demeure, car aucune partie du pays ne sera en sécurité. Ainsi, il décrit un état de détresse et de mélancolie de tout le pays, et une destruction si terrible que l'aspect du pays sera tout à fait différent de ce qu'il était autrefois.

Lorsqu'il a annoncé ces choses au roi Achaz, il ne fait aucun doute qu'Achaz les a méprisées; car ce méchant roi, comptant sur ses forces et sur sa ligue avec les Assyriens, s'établit pour ainsi dire sur ses lies, dès que le siège de la ville fut levé. Mais Ésaïe devait persévérer dans l'accomplissement de sa charge, pour montrer qu'il n'y avait d'autre secours que de Dieu, et pour informer le misérable hypocrite, que sa destruction proviendrait de ce quartier d'où il attendait sa conservation.

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