Commentaire Biblique de Jean Calvin
Exode 10:7
7. Et les serviteurs de Pharaon lui dirent. Nous avons vu, un peu plus haut, qu'ils étaient obstinés en commun avec leur roi; on ne peut pas non plus douter que par leur flatterie servile ils l'avaient de plus en plus aveuglé; mais maintenant, vaincus par leurs calamités, et craignant quelque chose d'encore pire, ils cherchent à atténuer sa fureur, - non pas parce qu'ils étaient eux-mêmes revenus à leurs sens, mais parce qu'ils se sentent vaincus par la main de Dieu, et cette force de résister leur avait échoué. Ils disent donc que Moïse, jusqu'à ce qu'il soit renvoyé, serait une source constante de mal pour eux. Si vous traduisez le mot מוקש, (117) mokesh, un piège ou une pierre d'achoppement, est de peu de conséquence, car il est pris métaphoriquement pour tout type de malheur ou de blessure. Ils signifient donc qu'il ne fallait pas s'attendre à la fin de leurs ennuis tant que Pharaon combattra Moïse; car les maux succéderaient aux maux. Par la question «combien de temps?» ils l'avertissent que sa persévérance avait déjà été plus nuisible qu'assez; et de là, ils concluent qu'il n'y a rien de mieux à faire que, par l'expulsion de Moïse, de se libérer du piège, ou d'éviter la pierre d'achoppement, puisqu'il ne pouvait combattre qu'en vain. Quant à la deuxième partie du verset, les interprètes diffèrent. Le paraphraste chaldéen le traduit par l'introduction d'un négatif: «Ne savez-vous pas encore que l'Égypte est détruite?» Mot pour mot, c'est «savoir avant» ou «avant cela pour savoir». Mais parce que l'infinitif est parfois pris pour l'avenir, il semble donc s'accorder très bien avec le sens - «Voulez-vous connaître la destruction de tout le royaume avant de renoncer à votre malheureuse dispute?» comme s'ils avaient dit qu'à moins que Dieu n'évite sa colère, le remède serait bientôt trop tard et inutile.
Quant à la dernière partie de ce verset, C . : semble avoir jeté un coup d'œil trop hâtif sur S. Notes de M. . Ni l'hébreu ni le paraphraste chaldéen n'ont utilisé l'infinitif. S.M. a cessé de parler d'Onkelos, quand il continue à dire, Alii sic vertunt, visne prius experiri? - W.