Commentaire Biblique de Jean Calvin
Exode 13:8
8. Et tu montreras ton fils ce jour-là. Il répète ce que nous avons déjà remarqué, à savoir une injonction aux parents d'enseigner à leurs enfants, afin qu'ils puissent ainsi transmettre le service de Dieu à leurs descendants. Dans le chapitre précédent, il a été dit: «quand vos enfants vous diront», etc. et maintenant il ordonne plus brièvement que la bonté de Dieu soit proclamée, bien que personne ne doive s’enquérir à son sujet; parce que les parents doivent être volontairement disposés à éduquer leurs enfants dans la crainte de Dieu. Il répète également, comme nous l'avons vu plus haut, que le souvenir de leur délivrance devrait être renouvelé chaque année de peur qu'il ne disparaisse jamais, puisque la religion est facilement négligée à moins que les hommes ne soient exercés avec diligence dans son étude, cravate utilise une comparaison quand il dit: " ce sera pour toi un signe de ta main, et un mémorial entre tes yeux; comme s'il avait été dit que leur rédemption devait être placée devant leurs yeux à la Pâque, comme on voit constamment l'anneau qui est au doigt ou l'ornement lié sur le front. Dans quel but aussi il avait auparavant souhaité que les préceptes de la loi soient inscrits à la fois sur la tête, sur les mains et sur les franges de leurs vêtements. La somme est que, à la Pâque, un monument de la grâce de Dieu doit exister, de sorte qu’il ne sombrera jamais dans l’oubli; de même que les ornements qui apparaissent sur le front et sur les doigts éveillent l'attention en étant constamment vus. Mais, si quelqu'un doit plutôt être d'avis que Moïse fait allusion à ceux qui, conscients de leur propre infidélité, inventent des moyens pour aider leur mémoire, (323) Je propose aucune opposition; comme s'il avait dit que, comme ils étaient disposés à l'oubli, ils devaient utiliser ce remède pour s'éveiller à la gratitude. Il répétera peu après la même injonction, à propos de l'offrande du premier-né. Les mots suivants, «afin que la loi du Seigneur soit dans ta bouche», confirment l’opinion selon laquelle la Pâque se réfère au premier commandement. Ils intiment qu'il ne suffit pas d'accomplir le rite extérieur, à moins qu'il ne soit associé à son objet propre, à savoir qu'ils doivent se consacrer à Dieu et à sa doctrine. Il mentionne la bouche, non pas parce que l'essentiel est de parler ou de parler de la Loi, car si la piété était dans la langue, les hypocrites seraient les meilleurs adorateurs de Dieu; mais il exige expressément que, lorsque chacun se sera appliqué en privé à l'étude de la loi, ils s'enseigneront et s'exhorteront aussi mutuellement.