5. Et le Seigneur dit à Moïse. Il lui ordonne de sortir au milieu, comme s'il voulait l'exposer au danger d'une mort immédiate; mais parce que Moïse est persuadé qu'il est en son pouvoir de calmer la passion des hommes, si féroce soit-elle, ainsi que les vagues et les tempêtes de la mer, il ne tremble ni ne recule. Mais, ainsi Dieu a magnifié Sa puissance, de manière à les marquer d'ignominie tandis qu'Il retenait les gens de leur attitude antérieure. En fait, Moïse passe devant eux tous, mais il n'emmène que les anciens avec lui, devant qui apporter l'eau du rocher, afin qu'ils soient témoins oculaires du miracle. Cette voie médiane, bien qu’elle ne permette pas d’obscurcir la gloire de la bonté de Dieu, montre encore à la multitude qu’elle est indigne d’être admise à contempler sa puissance. Pour lui rappeler que sa verge ne serait pas inefficace, il se souvient de ce qu'il avait déjà vécu; pourtant il ne raconte pas tous les miracles; mais ne fait qu'indiquer ce que nous avons vu d'abord, que, par son contact, les eaux du Nil se sont transformées en sang. La déclaration de Dieu, qu'il se tiendra sur le rocher, tend à supprimer toute hésitation, de peur que Moïse ne soit inquiet ou douteux quant à l'événement; car autrement, frapper le rocher serait vain et illusoire. Moïse est donc encouragé à être confiant; puisque Dieu, qu'il suit dans l'obéissance de la foi, mettra en avant sa puissance par sa main, afin qu'il n'entreprenne rien en vain ou en vain. En attendant, bien qu'il emploie l'opération de son serviteur, il se réclame toujours l'honneur de l'œuvre.

Continue après la publicité
Continue après la publicité