1. Quand Jethro, le prêtre de Madian. Ce chapitre se compose de deux parties. Tout d'abord, l'arrivée de Jéthro dans le camp est relatée, et sa félicitation de Moïse pour la prospérité de son entreprise, ainsi que la louange et le sacrifice rendus à Dieu. Deuxièmement, sa forme proposée de gouvernement pour le peuple est exposée, en conséquence de laquelle les juges et les dirigeants ont été choisis, de peur que Moïse ne sombre sous sa lourde tâche. Le plus grand nombre de commentateurs pensent que Zippora, ayant été furieuse à cause de la circoncision de son fils, avait fait demi-tour et était partie vivre avec son père; mais cela ne me paraît pas probable. Car Moïse n'aurait jamais permis à ses fils d'être privés de la rédemption dont il était le ministre; il n'aurait pas non plus été cohérent qu'ils devraient ensuite être nommés prêtres, dont Dieu n'était pas le Rédempteur. D'ailleurs, s'il avait déposé sa femme et ses enfants en sûreté et s'était avancé seul au concours, il aurait été à juste titre soupçonné de tromperie ou de lâcheté excessive. C'est pourquoi je n'ai aucun doute sur le fait qu'il a subi, avec sa famille, ce misérable joug de servitude par lequel ils ont longtemps été opprimés, et par cette preuve a mis en évidence sa fidélité, afin qu'une plus grande autorité puisse assister à sa vocation. La déclaration, alors, dans le deuxième verset, «après l'avoir renvoyée», je m'adresse à Moïse, car il avait renvoyé sa femme du désert pour rendre visite à son père, soit ayant cédé au désir qui lui était naturel en tant que femme, ou, induit par ses propres sentiments de piété, il avait voulu montrer du respect de cette manière à un vieil homme presque lié à lui. Il y a quelque chose de forcé et de froid dans les mots, que certains diraient, «après avoir renvoyé des cadeaux». Le texte fonctionne très bien ainsi, après que Moïse eut renvoyé sa femme, elle fut ramenée par son beau-père, revenant ainsi et remboursant sa gentillesse.

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