20. Voici, j'envoie un Ange devant toi. Dieu rappelle ici aux Israélites que leur bien-être est tellement lié à l'observation de la Loi, qu'en la négligeant, ils souffriraient cruellement. Car il dit qu'il sera leur chef par la main d'un ange, ce qui était un signe de son amour paternel pour eux; mais, d'un autre côté, il menace qu'ils ne seraient pas impunis s'ils méprisaient une si grande miséricorde et suivaient leurs propres convoitises, parce qu'ils n'échapperont pas à la vue de l'ange qu'il avait désigné pour être leur gardien. Presque tous les rabbins hébreux, (267) avec lesquels beaucoup d’autres sont d’accord, pensent trop hâtivement que cela est parlé de Josué, mais les déclarations, que nous examinerons plus pleinement juste au-delà, ne sont en aucun cas conciliables avec sa personne. Mais leur erreur est plus que suffisamment réfutée par ceci, tout d'abord, que si nous la comprenons de Josué, le peuple aurait été sans l'ange comme chef tant qu'il errait dans le désert; et, de plus, il fut ensuite dit à Moïse: «Mon ange ira devant toi», (Exode 32:34;) et encore:" Et j'enverrai un ange devant toi "(Exode 33:2.) Moïse, aussi, développe ailleurs cet acte de la bonté de Dieu, que Il aurait dû conduire son peuple par la main d'un ange. (Nombres 20:16.) Mais quel besoin y a-t-il d'une longue discussion, puisque déjà on a si souvent parlé de l'ange de leur délivrance? Ce point doit maintenant être considéré comme établi, qu'il n'y a aucune référence ici à un homme mortel; et ce que nous avons déjà dit doit être rappelé, qu'aucun ange commun n'est désigné, mais le chef de tous les anges, qui a toujours été aussi le chef de l'Église. Dans quel domaine l'autorité de Paul devrait nous suffire, quand il exhorte les Corinthiens à ne pas tenter le Christ comme leurs pères l'ont tenté dans le désert. (1 Corinthiens 10:9.) Nous tirons cela aussi du magnifique attribut que Moïse lui attribue immédiatement après, que «le nom de Dieu doit être en lui». J'estime que cela est d'une grande importance, même s'il est généralement passé à la légère. Mais considérons-le particulièrement. Quand Dieu déclare qu'il enverra son ange «pour les garder sur le chemin», il leur demande de leur obéissance volontaire, car ce serait trop bas de leur part pour vaincre ou oublier celui dont le soin paternel envers eux qu'ils vivent. Mais dans le verset suivant, Il cherche par terreur à les réveiller de leur apathie, où Il leur ordonne de se méfier de Sa présence, car Il se vengerait de leurs transgressions; (268) où, aussi, il y a une allusion délicate à observer dans le sens ambigu du mot employé. Car, puisque שמר, shamar, en hébreu signifie "garder", après qu'Il a dit qu'un ange sera leur gardien, Il les avertit, en revanche, qu'ils doivent se garder. Ici, l'Ange est élevé au-dessus du rang d'un être humain, puisqu'il est désigné pour être leur juge, si les Israélites offensent à quelque égard que ce soit; non pas de la manière dont le jugement est confié aux prophètes en référence à leur doctrine, dont le pouvoir est suprême, mais parce que rien ne lui sera caché. Car l'Écriture attribue à Dieu seul comme son attribut particulier, que nous devons marcher devant sa face. Ce qui suit va dans le même sens, «ne le provoquez pas», ce qui est partout parlé de Dieu. Mais, comme je viens de le dire, cela me semble être de la plus haute importance, que le nom de Dieu devait être en lui, ou au milieu de lui, ce qui équivaut à ceci, qu'en lui résidera ma majesté et gloire; et, par conséquent, Il possédera à la fois la connaissance des cœurs, ainsi que la domination, et la puissance du jugement. D'ailleurs, nous avons déjà dit qu'il n'y a pas d'absurdité à désigner le Christ par le nom de l'Ange, parce qu'Il n'était pas encore le Médiateur Incarné, mais aussi souvent qu'Il est apparu aux peuples anciens, Il a donné une indication de Sa future mission.

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