36. Et tu feras une assiette. Ce n’est pas sans raison que cette inscription est placée sur le front du prêtre, qu’elle peut être visible; car non seulement Dieu témoigna ainsi que le sacerdoce légal était approuvé et acceptable pour lui, puisqu'il l'avait consacré par sa parole, mais aussi que la sainteté ne devait pas être recherchée ailleurs. Il faut donc observer ces deux choses, - d'abord, que le sacerdoce de sa propre nomination est agréable à Dieu, et ainsi, que tous les autres, cependant magnifiquement ils peuvent être évoqués, lui sont abominables et rejetés par lui; et deuxièmement, qu'en dehors du Christ nous sommes tous corrompus, et toute notre adoration est défectueuse; et si excellentes que puissent paraître nos actions, elles sont toujours impures et polluées. Ainsi donc, que tous nos sens restent fixés sur le front de notre prêtre unique et perpétuel, afin que nous sachions que de Lui seul la pureté coule dans toute l'Église. À cela, Ses paroles se réfèrent,

"Pour eux, je me sanctifie moi-même, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité." (Jean 17:19;)

et la même chose est exprimée dans ce passage de Moïse, «pour qu'Aaron puisse entendre l'iniquité des choses saintes», etc. C'est sans aucun doute un passage remarquable, par lequel on nous enseigne que rien ne vient de nous plaire à Dieu que par le intervention de la grâce du Médiateur; car ici il n'y a pas de référence aux péchés manifestes et graves, (167) le pardon dont il est clair que nous ne pouvons obtenir que par le Christ; mais l'iniquité des saintes oblations devait être enlevée et purifiée par le prêtre. Ce n'est qu'une pauvre exposition de celui-ci, que si une erreur était commise dans les cérémonies, elle était remise en réponse aux prières du prêtre; car nous devons regarder plus loin et comprendre que pour cette raison l'iniquité des offrandes doit être purgée par le prêtre, car aucune offrande, en tant qu'elle est de l'homme, n'est totalement exempte de culpabilité. C'est un dicton dur, et presque un paradoxe, que nos sainteté mêmes sont si impures qu'elles ont besoin de pardon; mais il faut garder à l'esprit que rien n'est assez pur pour ne pas nous tacher quelque chose; tout comme l'eau qui, bien qu'elle puisse être tirée en pureté d'une fontaine limpide, mais, si elle passe sur un sol boueux, en est teintée et devient quelque peu trouble: ainsi rien n'est si pur en soi pour ne pas être pollué par la contagion de notre chair. Rien n'est plus excellent que le service de Dieu; et pourtant le peuple ne pouvait rien offrir, même bien que prescrit par la loi, sauf avec l'intervention du pardon, que nul autre que le prêtre ne pouvait obtenir pour eux. Il n'y a maintenant aucun sacrifice, et il n'y a jamais eu plus agréable à Dieu que l'invocation de son nom, comme il le déclare lui-même,

«Invoquez-moi au jour de la détresse: je te délivrerai, et tu me glorifieras» (Psaume 50:15;)

pourtant l'Apôtre nous enseigne que «le sacrifice de louange» ne plaît à Dieu que lorsqu'il est offert en Christ. (Hébreux 13:15.) Apprenons donc que nos actes d'obéissance, lorsqu'ils se présentent à Dieu, se mêlent à l'iniquité, qui nous expose à son jugement, à moins que Le Christ devrait les sanctifier. En somme, ce passage nous enseigne que toutes les bonnes œuvres que nous nous efforçons de présenter à Dieu sont si loin de mériter une récompense, qu'elles nous condamnent plutôt à la culpabilité, à moins que la sainteté du Christ, par laquelle Dieu est propice, n'obtienne le pardon pour elles. Et cela est de nouveau affirmé immédiatement après, où Moïse dit que par la faveur du prêtre, les péchés des oblations sacrées sont enlevés (168) "pour acceptation favorable, ” c'est-à-dire que les Israélites puissent être sûrs que Dieu leur est réconcilié et leur est favorable. Je n'ai rien à dire sur la tiare elle-même, que certains appellent une mitre, ( cidarim, ) et d'autres une casquette; je ne choisis pas non plus de philosopher trop subtilement sur la ceinture ou la ceinture. (169)

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