13. Voici, quand je viens vers les enfants d'Israël. Si nous croyons que Moïse a exprimé ici ses propres sentiments, il dirait qu'il ne peut pas être le messager d'un Dieu inconnu; ce qui semble hautement improbable. Car qui peut penser que la foi du saint Prophète a été si effacée, qu'il a oublié le vrai Dieu, qu'il avait dévotement servi? Tandis qu'au nom de son fils aîné, il avait témoigné de son souvenir solennel de lui, lorsqu'il se déclara volontairement étranger au pays de Madian. Il ne semble pas du tout plus approprié aux enfants d'Israël, dans la bouche desquels était constamment l'alliance conclue avec leurs pères. Cependant, ce ne sera pas loin de la vérité si nous supposons que la foi de Moïse et des Israélites était devenue quelque peu faible et rouillée. Lui-même, avec son beau-père, était totalement dépourvu de l'instruction qui le retiendrait dans ce culte particulier et dans cette connaissance qu'il avait absorbée en Egypte; et le peuple tout entier s'était éloigné du cours de ses pères; car, bien que l'éclat de la vraie et ancienne religion ne fût pas entièrement parti, il ne brillait que par petites étincelles. Mais tandis que Moïse avoue tacitement son ignorance, parce qu'il ne connaissait pas suffisamment la doctrine transmise par les saints patriarches, mais parce qu'il était sur le point de se présenter au peuple comme un étranger, il en déduit qu'il sera rejeté, à moins qu'il n'apporte avec lui un mot d'ordre qui sera reconnu. «Je déclarerai ce que tu commandes, (semble-t-il dire) que je suis envoyé par le Dieu de nos pères; mais ils se moqueront et mépriseront ma mission, à moins que je ne présente quelque signe plus sûr, d'où ils apprendraient que je n'ai pas abusé de ton nom. Il recherche donc un nom qui puisse être un signe distinctif; car ce n'est pas un simple mot ou syllabe qui est ici en question, mais un témoignage, par lequel il peut persuader les Israélites qu'ils sont entendus sur le score de l'alliance avec leurs pères.

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