34. Prends chez toi des épices douces. Cette oblation aurait pu être remarquée avec les autres, pourtant, puisqu'elle décrit simplement la composition de l'encens, qui est liée à l'autel de l'encens, et en fait n'est qu'un appendice à celui-ci, je je n'ai vu aucune raison pour laquelle je devrais les séparer. Que les curieux discutent subtilement, s'ils veulent, des ingrédients eux-mêmes; il me suffit qu’ils aient été choisis à la volonté de Dieu pour faire une odeur très douce. Car je ne sais pas s'il est probable, comme certains le supposent, que galbanum (154) soit d'une saveur forte et désagréable, et, puisqu'ils n'offrent que cette conjecture dans une matière inconnue, ils méritent peu de crédit. Ma conviction est que c'était doux, ce que confirment un peu plus loin les paroles de Moïse lui-même, où il dénonce la peine de mort pour ceux qui devraient utiliser un tel parfum pour leur satisfaction privée; car cette interdiction eût été absurde, à moins que son odeur eût été très agréable. D'ailleurs, l'analogie entre le signe et la chose signifiée n'aurait pas tenu bon, à moins que sa douce saveur n'eût témoigné que Dieu est très satisfait des prières de son peuple. De plus, pour que le symbole sacré soit plus vénéré, il n'était pas permis de transférer ce mélange à un usage privé; car puisque les hommes sont impolis et ont l'esprit terrestre, il n'y a rien à quoi ils sont plus enclins que de mélanger les choses célestes avec celles de la terre. Par conséquent, pour élever davantage leur esprit, il était nécessaire que l'encens, dans lequel il y avait une sainteté spéciale due à Dieu seul, soit mis à l'écart de l'usage commun.

Continue après la publicité
Continue après la publicité