14. Et le Seigneur dit à Moïse. Moïse commence maintenant à raconter les deux fléaux qui ont été infligés à l'Égypte avant que Pharaon ne soit amené à obéir; et bien qu'il y ait quelque chose de prodigieux dans la folie qui luttait contre la main de Dieu qui le contraignait si puissamment, cependant dans la personne de ce seul réprouvé, l'image de l'orgueil et de la rébellion humaine, lorsqu'elle n'est pas contrôlée par un esprit de traitabilité, est présentée à notre point de vue. Que les fidèles soient alors exhortés par ce récit à se méfier diligemment, de peur qu'en se rebellant volontairement contre Dieu, ils ne provoquent une vengeance similaire sur eux-mêmes. Car le même Être qui a endurci le cœur de Pharaon est le vengeur constant de l’impiété, et, frappant ses ennemis avec un esprit de confusion, les rend aussi furieux qu’insensés. De plus, de peur que Moïse, trébuchant contre cet obstacle, ne renonce à la course qu'il avait commencée, Dieu l'encourage au combat, autant que de dire qu'il a dû lutter avec une pierre très dure jusqu'à ce qu'elle soit brisée. En entendant que le cœur de Pharaon était endurci, il pourrait commencer à vaciller, à moins qu’un espoir de victoire ne lui soit montré d’ailleurs. Mais comme l'obstination de cette bête est indomptable, Dieu arme son serviteur avec de nouvelles armes, autant que pour dire qu'il doit être usé sans pouvoir être brisé. Mais bien que pour certains, l'analogie puisse sembler exagérée, entre les dix plaies et les dix préceptes de la loi, pourtant, à mon avis, il est probable, et agréable à raisonner, qu'avant que Dieu promulgue la loi, les méchants étaient frappés de autant de fléaux qu'il était sur le point de donner des préceptes à son peuple, afin de confirmer ainsi leur autorité. Mais d'abord, Il ordonne à Moïse de prendre la verge et lui rappelle le miracle récent qu'il peut se ceindre au nouveau conflit avec une plus grande confiance. Puis, à la manière hébraïque, il expose plus complètement ce qu'il avait brièvement abordé; car, au début, aucune mention n'est faite d'Aaron, mais Dieu annonce seulement à Moïse ce qu'il aurait fait; puis Il explique que la main d'Aaron devait être interposée. Là où Dieu leur rappelle que la verge a été récemment transformée en serpent, il montre que nous ne profitons que peu de ses œuvres, à moins que notre foi en tire sa force. D'ailleurs, quand Dieu dénonce à Pharaon ce qu'il va faire, il le rend plus inexcusable, parce qu'il n'est pas réveillé par des menaces de repentir. Dieu savait en effet que ce serait sans succès; mais bien qu'il sache que la maladie est incurable, il cesse toujours de ne pas appliquer les remèdes - pas vraiment de nature à restaurer la santé, mais de nature à extraire le poison secret de l'esprit. Beaucoup sont ici en litige ( plaideur ) avec Dieu, parce qu'Il ne parle pas seulement aux sourds, mais même, en les réprimandant ou en les châtiant en vain, exaspère leur malice de plus en plus. Mais c'est à nous, quand toute apparence de déraisonnabilité nous rend perplexe, d'adorer avec révérence les jugements secrets de Dieu et d'être sobrement sages. Pendant ce temps, l’événement montre que les menaces de Dieu ne tombent pas sans effet, mais que leur mépris double à la fois le crime et la punition.

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