Commentaire Biblique de Jean Calvin
Ézéchiel 13:4
Par conséquent, Ezéchiel expose les pièges des faux prophètes. Les dix tribus avaient été dispersées, comme si un champ ou un vignoble avait été déplacé d'un quartier habitable vers des régions désertiques, et les renards y tenaient leur domination. Car ils ont de nombreuses cachettes; ils s'insinuent à travers les haies et toutes les ouvertures, et pénètrent ainsi dans la vigne ou le champ, et en gaspillent les fruits. Telle était, comme je l'ai dit, la condition du peuple à l'époque de sa dispersion. Tandis que les Israélites habitaient chez eux, ils étaient en quelque sorte retenus dans leur devoir, comme fortifiés par certains remparts. À Jérusalem aussi, le grand prêtre présidait des épreuves spirituelles, qu'aucune doctrine impie ne devait s'infiltrer: mais maintenant, comme le peuple était si dispersé, une plus grande licence était donnée aux faux prophètes pour corrompre le peuple, puisque les misérables exilés étaient exposés. à ces renards; car ils étaient sujets à des blessures comme si des régions désertiques les entouraient. Etant ainsi dépourvu de protection, il était facile pour les renards d'entrer par des arts clandestins et de détruire tous les bons fruits qui existaient. Pendant ce temps, Ezéchiel réprouve obliquement l’insouciance du peuple. Bien qu'ils fussent dispersés et si ouverts aux pièges des faux prophètes, ils pensaient pourtant avoir été attentifs et prudents, et Dieu leur aurait sans doute prêté assistance, car il promet à son peuple l'esprit de discrétion et de jugement chaque fois qu'il besoin de ça. (1 Corinthiens 12:10.) Mais quand les Israélites étaient des exilés errants, et que l'attention à la loi ne fleurissait plus parmi eux, il arriva que les renards, c'est-à-dire leurs faux prophètes, facilement entré. D'où il suit que le peuple n'était pas exempt de fautes, puisqu'il s'exposait aux pièges de ces faux prophètes. Ça suit -