12. Par conséquent, Sarah a ri en elle-même Abraham avait déjà ri, comme cela apparaît dans le chapitre précédent Genèse 17:1: ​​mais le rire des deux n'était en aucun cas similaire. Car Sarah n'est pas transportée d'admiration et de joie en recevant la promesse de Dieu; mais met sottement son âge et celui de son mari en opposition à la parole de Dieu; afin qu'elle puisse refuser la confiance de Dieu, quand il parle. Pourtant, elle n'accuse pas Dieu de mensonge ou de vanité; mais parce que, ayant son esprit fixé sur la contemplation de la chose proposée, elle ne pèse que ce qui pourrait être accompli par des moyens naturels, sans élever ses pensées à la considération de la puissance de Dieu, et jette ainsi imprudemment le discrédit sur Dieu qui lui parle . Ainsi, toutes les fois que nous mesurons les promesses et les œuvres de Dieu, par notre propre raison et par les lois de la nature, nous agissons avec reproche à son égard, bien que nous puissions ne rien vouloir de la sorte. Car nous ne lui rendons pas son honneur, si ce n'est que nous considérons tout obstacle qui se présente au ciel et sur la terre comme soumis à sa parole. Mais bien que l'incrédulité de Sarah ne soit pas excusée; elle, cependant, ne rejette pas directement la faveur de Dieu; mais est seulement tellement retenu par la honte et la modestie, qu'elle ne croit pas tout à fait ce qu'elle entend. Même ses paroles déclarent la plus grande modestie; «Une fois que nous serons devenus vieux, allons-nous nous livrer à la luxure?» C'est pourquoi, observons, que rien n'était moins dans l'esprit de Sarah que de faire de Dieu un menteur. Mais ici consistait en cela seul, qu'ayant trop fixé ses pensées sur l'ordre habituel de la nature, elle ne rendait pas gloire à Dieu, en attendant de lui un miracle qu'elle ne pouvait concevoir dans son esprit. Nous devons ici remarquer l'avertissement que l'Apôtre tire de ce passage, car Sarah appelle ici Abraham son seigneur . (1 Pierre 3:6.) Car il exhorte les femmes, à son exemple, à être obéissantes et bien conduites envers leur propre mari. Beaucoup de femmes, en effet, sans difficulté, donnent à leurs maris ce titre, alors qu'elles ne se font pas le scrupule de les régner, par leur orgueil impérieux: mais l'Apôtre tient pour acquis que Sarah témoigne, de son cœur, de ce qu'elle ressent, concernant son mari: il n'est pas douteux non plus qu'elle ait donné la preuve, par des services réels, de la modestie qu'elle avait professée en paroles.

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