Commentaire Biblique de Jean Calvin
Genèse 30:1
1. Et quand Rachel a vu . Ici, Moïse commence à raconter que Jacob était distrait par les conflits domestiques. Mais bien que le Seigneur le punisse, parce qu'il n'avait été coupable d'aucun péché léger en épousant deux femmes, et spécialement des sœurs; pourtant le châtiment était paternel; et Dieu lui-même, voyant qu'il avait coutume de pardonner à son propre peuple, retint dans une certaine mesure sa main. D'où aussi il arriva que Jacob ne se repentit pas immédiatement, mais ajouta de nouvelles offenses aux premiers. Mais il faut d'abord parler de Rachel. Alors qu'elle se réjouissait de voir sa sœur soumise au mépris et au chagrin, le Seigneur réprime cette joie pécheresse, en donnant sa bénédiction à Léa, afin de rendre la condition des deux égaux. Elle entend la reconnaissance reconnaissante de sa sœur, et apprend des noms donnés aux quatre fils, que Dieu avait eu pitié et avait soutenu par sa faveur, celle qui avait été injustement méprisée par l'homme. Néanmoins l'envie l'enflamme, et ne souffrira rien de la dignité devenue épouse pour apparaître en elle. Nous voyons ce que l'ambition peut faire. Car Rachel, en recherchant la prééminence, n'épargne même pas sa propre sœur; et s'abstient à peine d'exprimer sa colère contre Dieu, pour avoir honoré cette sœur du don de la fécondité. Son émulation ne provenait d'aucune blessure qu'elle avait reçue, mais parce qu'elle ne pouvait pas supporter d'avoir un partenaire et un égal, alors qu'elle était elle-même vraiment la plus jeune. Qu'aurait-elle fait si elle avait été provoquée, voyant qu'elle envie sa sœur contente de son sort? Or, Moïse, en montrant ce mal en Rachel, nous apprendrait qu'il est inhérent à tout; afin que chacun de nous, la déchirant par les racines, puisse s'en purifier avec vigilance. Pour que nous soyons guéris de l'envie, il nous conduit à mettre de côté l'orgueil et l'amour-propre; comme Paul prescrit ce seul remède contre les disputes
«Que rien ne se fasse par vanité.» ( Philippiens 2: 3 .)