Commentaire Biblique de Jean Calvin
Hébreux 1:10
10. Et, Toi, Seigneur, au commencement, etc. Ce témoignage d'abord la vue peut sembler être injustement appliquée au Christ, spécialement dans une matière douteuse, comme celle qui est ici traitée; car le sujet en litige ne concerne pas la gloire de Dieu, mais ce qui peut convenablement s'appliquer à Christ. Or, il n'y a dans ce passage aucune mention de Christ, mais la majesté de Dieu seule est exposée. Je reconnais en effet que Christ n'est nommé dans aucune partie du Psaume; mais il est encore clair qu'il est tellement signalé, que personne ne peut douter que son royaume nous y soit manifestement recommandé. Par conséquent, toutes les choses qui s'y trouvent doivent être appliquées à sa personne; car ils ne se sont accomplis qu'en Christ, comme ce qui suit: «Tu te lèveras et tu auras pitié de Sion, afin que les païens craignent le nom, et tous les rois de la terre ta gloire. Encore une fois, - «Quand les nations seront rassemblées, et les royaumes, pour servir le Seigneur.» Sans doute chercherons-nous en vain à trouver ce Dieu par lequel le monde entier s'est uni dans une seule foi et adoration de Dieu, sauf en Christ.
Toutes les autres parties du psaume conviennent exactement à la personne du Christ, comme la suivante, qu'il est le Dieu éternel, le créateur du ciel et de la terre, que la perpétuité lui appartient sans aucun changement, par lequel sa majesté est élevée à la la plus haute élévation, et lui-même est retiré du rang de tous les êtres créés.
Ce que David dit à propos des cieux qui périssent, certains expliquent en ajoutant: «Si une telle chose se produisait», comme si rien n'était affirmé. Mais qu'y a-t-il besoin d'une explication aussi tendue, puisque nous savons que toutes les créatures sont soumises à la vanité? Dans quel but cette rénovation est-elle promise, que même les cieux attendent avec le fort désir de ceux qui sont en travail, sinon qu'ils frôlent maintenant la destruction?
Mais la perpétuité du Christ dont il est question ici n'apporte aucun réconfort commun aux pieux; comme le Psaume nous l'enseigne enfin, ils y participeront, dans la mesure où le Christ se communique lui-même et ce qu'il possède à son propre corps. (26)