9. Doctrines diverses, etc. Il conclut que nous ne devons pas fluctuer, car le la vérité du Christ, dans laquelle nous devons rester fermes, reste fixe et immuable. Et sans doute, variété d'opinions, toutes sortes de superstitions, toutes les erreurs monstrueuses, en un mot, toutes les corruptions de la religion, naissent de ceci, que les hommes ne demeurent pas en Christ seul; car ce n'est pas en vain que Paul nous enseigne, que le Christ nous a été donné par Dieu pour être notre sagesse.

L'important donc de ce passage est que pour que la vérité de Dieu demeure ferme en nous, nous devons acquiescer en Christ seul. Nous concluons donc que tous ceux qui ignorent le Christ sont exposés à toutes les illusions de Satan; car en dehors de lui, il n'y a pas de stabilité de la foi, mais d'innombrables ballonnements ici et là. Merveilleuse est donc l'acuité des papistes, qui ont trouvé un remède tout à fait contraire pour chasser les erreurs, même en éteignant ou en enterrant la connaissance du Christ! Mais que cet avertissement du Saint-Esprit soit fixé dans nos cœurs, que nous ne serons jamais hors de portée du danger si nous ne nous attachons à Christ.

Or les doctrines qui nous éloignent du Christ, dit-il, sont divers ou diverses, car il n'y a pas d'autre vérité simple et sans mélange que la connaissance du Christ; et il les appelle aussi étranges ou étrangers, parce que tout ce qui est en dehors de Christ n'est pas considéré par Dieu comme sien; et il nous est également rappelé par la présente comment nous devons procéder, si nous voulons acquérir une bonne maîtrise des Écritures, car celui qui ne va pas directement au Christ, va après des doctrines étranges. L'apôtre laisse entendre plus loin que l'Église de Dieu devra toujours lutter contre des doctrines étranges et qu'il n'y a pas d'autre moyen de s'en prémunir que d'être fortifiée par la pure connaissance du Christ. (282)

Car c'est une bonne chose, etc. Il passe maintenant d'un principe général à un cas particulier. Les Juifs, par exemple, comme on le sait, étaient superstitieux quant aux distinctions dans les viandes; et de là surgit de nombreuses disputes et discordes; et c'était une des doctrines étranges qui découlaient de leur ignorance de Christ. Ayant alors auparavant fondé notre foi sur le Christ, il dit maintenant que l'observance des viandes ne conduit pas à notre salut et à notre vraie sainteté. Comme il met grace en opposition avec viandes , je ne doute pas mais que par grâce il veut dire l'adoration spirituelle de Dieu et la régénération. En disant que le cœur peut être établi, il fait allusion au mot transporté, comme s'il avait dit: «C'est la grâce spirituelle de Dieu, et non l'observance des viandes, qui nous établira vraiment. (283)

Qui n'ont pas profité de ceux qui y ont été occupés. On ne sait pas à qui il se réfère ici; car les pères qui vivaient sous la loi avaient sans doute une formation utile et une partie de celle-ci était la distinction des viandes. Il semble donc que cela doit être compris plutôt des superstitieux, qui, après la révélation de l'Évangile, adhéraient encore perversement aux anciennes cérémonies. En même temps, si nous expliquions judicieusement les mots appliqués aux pères, il n'y aurait pas d'incohérence; il leur était en effet profitable de subir le joug imposé sur eux par le Seigneur et de continuer docilement sous la discipline commune des pieux et de toute l'Église; mais l'apôtre veut dire que l'abstinence des viandes était en soi sans effet. Et sans doute, il doit être considéré comme rien, sauf comme une instruction élémentaire à l’époque où le peuple de Dieu était comme des enfants quant à leur discipline extérieure. Etre occupé dans les viandes doit être considéré comme ayant un regard sur elles, de manière à faire une distinction entre propre et impur. Mais ce qu'il dit des viandes peut être étendu aux autres rites de la Loi.

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