1. Nous devons donc, etc. Il déclare maintenant ce qu'il avait auparavant en vue, en comparant le Christ aux anges, même pour assurer la plus haute autorité à sa doctrine. Car si la loi donnée par les anges n'aurait pas pu être accueillie avec mépris, et si sa transgression a été frappée d'un châtiment sévère, que va-t-il arriver, demande-t-il, aux méprisants de cet évangile, dont l'auteur est le Fils de Dieu, et a été confirmé par tant de miracles? L'importance de l'ensemble est la suivante: plus la dignité du Christ est élevée à celle des anges, plus la révérence est due à l'Évangile qu'à la Loi. Ainsi, il félicite la doctrine en mentionnant son auteur.

Mais devrait-il sembler étrange à quelqu'un que, comme la doctrine de la Loi et de l'Évangile vient de Dieu, l'une devrait être préférée à l'autre; dans la mesure où en faisant abaisser la Loi, la majesté de Dieu serait dégradée; la réponse évidente serait celle-ci, qu'il devrait en effet toujours être entendu avec une égale attention chaque fois qu'il peut parler, et cependant que plus il se révèle à nous, il est juste que notre respect et notre attention à l'obéissance augmentent en proportion à la mesure de ses révélations; non pas que Dieu soit moins en lui-même à un moment qu'à un autre; mais sa grandeur ne nous est pas toujours également révélée.

Ici aussi, une autre question se pose. La loi n'a-t-elle pas été aussi donnée par Christ? Si tel est le cas, l'argument de l'apôtre ne semble pas bien fondé. A cela, je réponds que, dans cette comparaison, il faut tenir compte d'une révélation voilée d'un côté et de ce qui se manifeste de l'autre. Or, comme Christ en apportant la Loi se montra mais obscurément ou obscurément, et pour ainsi dire sous des couvertures, il n'est pas étrange de dire que la Loi a été apportée par des anges sans qu'aucune mention ne soit faite de son nom; car dans cette transaction il n'apparut jamais ouvertement; mais dans la promulgation de l'Évangile sa gloire était si visible, qu'il peut à juste titre être considéré comme son auteur.

De peur que nous ne les laissions passer à tout moment, ou "de peur que nous ne devions à tout moment aller à l'étranger" ou, si vous préférez, "laissez tremper" bien qu'en réalité il n'y ait pas beaucoup de différence. Le vrai sens doit être recueilli à partir du contraste; car faire attention, ou assister et laisser filer, sont des contraires; le premier signifie tenir une chose, et l'autre laisser s'échapper comme un tamis ou un récipient perforé, tout ce qu'on peut y verser. Je n’approuve en effet pas l’opinion de ceux qui la prennent dans le sens de la mort, selon ce que nous trouvons dans 2 Samuel 15:14, «Nous mourons tous et nous glissons comme de l’eau . » Au contraire, nous devons, comme je l'ai dit, considérer le contraste entre l'attention et l'écoulement; un esprit attentif est comme un vaisseau capable de retenir l'eau; mais ce qui est errant et indolent est comme un vase troué. (29)

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