Commentaire Biblique de Jean Calvin
Hébreux 2:4
4. Dieu leur rend également témoignage, etc. En plus du fait, que le Les apôtres avaient ce qu'ils prêchaient du Fils de Dieu, le Seigneur a également prouvé son approbation de leur prédication par des miracles, comme par une souscription solennelle. Alors ceux qui ne reçoivent pas avec révérence l'Évangile recommandé par de tels témoignages, ignorent non seulement la parole de Dieu, mais aussi ses œuvres.
Il désigne les miracles, pour amplifier leur importance, par trois noms. On les appelle signes parce qu’ils éveillent l’esprit des hommes, qu’ils peuvent penser à quelque chose de plus haut que ce qui apparaît; et merveilles , car ils présentent ce qui est rare et inhabituel; et miracles, parce que le Seigneur montre en eux une preuve singulière et extraordinaire de sa puissance. (33)
Quant au mot témoigner, ou attester, il indique le bon usage des miracles, même qu'ils servent à établir l'Évangile. Car presque tous les miracles accomplis à tous les âges ont été accomplis comme nous le trouvons à cette fin, afin qu'ils puissent être les sceaux de la parole de Dieu. Le plus étrange est alors la superstition des papistes, qui emploient leurs propres miracles fictifs dans le but de renverser la vérité de Dieu.
La conjonction συν, avec , a ce sens, que nous sommes confirmés dans la foi de l'Évangile par le témoignage commun de Dieu et Hommes; car les miracles de Dieu étaient des témoignages concordant avec la voix des hommes.
Il ajoute, par les dons ou les distributions du Saint-Esprit, par lesquels aussi la doctrine de l'Évangile était orné, dont ils étaient les appendices. (34) Pourquoi Dieu a-t-il distribué les dons de son Esprit, sauf en partie pour qu’ils puissent aider à le promulguer, et en partie pour qu’ils puissent passer à travers l'admiration de l'esprit des hommes pour y obéir? D'où Paul dit que les langues étaient un signe pour les incroyants. Les mots, selon sa volonté, nous rappellent que les miracles mentionnés ne pouvaient être attribués à personne, sauf à Dieu seul, et qu’ils n’avaient pas été faits de façon indue, mais, dans le but distinct de sceller la vérité de l'Évangile.