8. Car si Jésus leur avait donné le repos, ou, avait obtenu du repos pour eux, etc. mais il nie que ce soit le repos final auquel aspirent les fidèles, et que nous avons aussi en commun avec les fidèles de cette époque; car il est certain qu'ils regardaient plus haut que cette terre; non, la terre de Canaan n'était pas autrement si appréciée, sauf pour cette raison, parce qu'elle était une image et un symbole de l'héritage spirituel. Lorsqu'ils en ont donc pris possession, ils n'auraient pas dû se reposer comme s'ils avaient atteint le sommet de leurs désirs, mais au contraire méditer sur ce qui était spirituel comme il le suggérait. Ceux à qui David a adressé le psaume étaient en possession de cette terre, mais on leur a rappelé le devoir de chercher un meilleur repos.

Nous voyons alors comment le pays de Canaan était un repos; il n'était en effet qu'évanescent, au-delà duquel il était du devoir des fidèles d'avancer. En ce sens, l'apôtre nie que ce repos ait été donné par Josué; car les gens sous sa direction sont entrés dans la terre promise à cette fin, afin qu'ils puissent avec plus d'empressement avancer vers le ciel.

Et nous pouvons donc facilement apprendre la différence entre nous et eux; car, bien que la même fin soit conçue pour les deux, ils avaient, en plus d'eux, des types extérieurs pour les guider; nous n'en avons pas non plus, ni n'en avons vraiment besoin, car la vérité nue elle-même est placée sous nos yeux. Bien que notre salut soit encore dans l'espérance, mais quant à la vérité, il conduit directement au ciel; Christ ne nous tend pas non plus la main, afin qu'il nous conduise par le cours détourné des types et des figures, mais qu'il nous retire du monde et nous élève au ciel. Maintenant que l'apôtre sépare l'ombre de la substance, il l'a fait pour cette raison, - parce qu'il avait affaire avec les Juifs, qui étaient trop attachés aux choses extérieures.

Il tire la conclusion qu'il y a un sabbat réservé au peuple de Dieu, c'est-à-dire un repos spirituel; à laquelle Dieu nous invite quotidiennement.

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