15 Ensuite, quand la luxure a conçu . Il appelle d'abord cette luxure qui n'est pas une sorte d'affection ou de désir mauvais, mais ce qui est la source de toutes les affections mauvaises; par laquelle, comme il le montre, sont conçues des couvées vicieuses, qui finissent par éclater en péchés. Il semble cependant inapproprié, et non selon l'usage des Écritures, de restreindre le mot sin aux œuvres extérieures, comme si la convoitise elle-même n'était pas un péché , et comme si les désirs corrompus, restant fermés à l'intérieur et supprimés, n'étaient pas autant de péchés. Mais comme l'usage d'un mot est varié, il n'y a rien de déraisonnable s'il est pris ici, comme dans beaucoup d'autres endroits, pour le péché réel.

Et les papistes saisissent par ignorance ce passage, et cherchent à en prouver que les convoitises vicieuses, oui, sales, méchantes et les plus abominables ne sont pas des péchés, à condition qu'il n'y ait pas d'assentiment; car Jacques ne montre pas quand le péché commence à naître, de manière à être péché, et ainsi expliqué par Dieu, mais quand il éclate. Car il procède graduellement et montre que la consommation du péché est la mort éternelle, et que le péché provient de désirs dépravés, et que ces désirs ou affections dépravés ont leur racine dans la convoitise. Il s'ensuit que les hommes récoltent des fruits dans la perdition éternelle, et des fruits qu'ils se sont procurés.

Par péché parfait , par conséquent, je comprends, non pas un seul acte de péché perpétré, mais le cours accompli du péché. Car bien que la mort soit méritée par tout péché quel qu'il soit, on dit cependant qu'elle est la récompense d'une vie impie et méchante. D'où l'absurdité de ceux qui sont confus et qui concluent de ces paroles que le péché n'est pas mortel jusqu'à ce qu'il éclate, comme on dit, en un acte extérieur. Ce n'est pas non plus ce dont traite James; mais son but n'était que cela, d'enseigner qu'il y a en nous la racine de notre propre destruction.

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