18 Et le fruit de la droiture . Cela admet deux significations, - que le fruit est semé par le pacifique, qu'il ramasse ensuite, - ou qu'eux-mêmes, bien qu'ils tolèrent docilement beaucoup de choses chez leurs voisins, ne cessent pas encore de semer la justice. C'est cependant une anticipation d'une objection; car ceux qui sont entraînés au mal en parlant par le désir de calomnier ont toujours cette excuse: «Quoi! pouvons-nous alors éliminer le mal par notre courtoisie? » D'où Jacques dit que ceux qui sont sages selon la volonté de Dieu sont si bons, doux et miséricordieux, pour ne pas encore couvrir les vices ni les favoriser; mais au contraire de manière à s'efforcer de les corriger, et cependant d'une manière pacifique, c'est-à-dire avec modération, pour que l'union soit préservée. Et ainsi il témoigne que ce qu'il avait dit jusqu'ici ne tend en aucune façon à supprimer les calmes reproches; mais que ceux qui veulent être médecins pour guérir les vices ne doivent pas être des bourreaux.

Il ajoute donc, par ceux qui font la paix ; ce qui doit être expliqué ainsi: ceux qui étudient la paix ont néanmoins soin de semer la justice; ils ne sont pas non plus paresseux ou négligents dans la promotion et l’encouragement des bonnes œuvres; mais ils modèrent leur zèle avec le condiment de la paix, tandis que les hypocrites jettent toutes choses dans la confusion par une violence aveugle et furieuse.

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