36. Seigneur, où vas-tu? Cette question est fondée sur cette parole du Christ,

J'ai dit aux Juifs que vous ne pouvez pas aller où que vous alliez, alors maintenant je vous le dis,
(
Jean 13:33.)

Cela montre à quel point Pierre était ignorant, qui, après avoir été si souvent averti du départ de Christ, était aussi profondément perplexe que s’il avait entendu quelque chose de nouveau. Pourtant, à cet égard, nous lui ressemblons aussi; car nous entendons quotidiennement de la bouche du Christ tout ce qui est propre à l'utilité dans la vie, et tout ce qui est nécessaire pour être connu, et, quand nous en venons à la pratique, nous sommes aussi étonnés que les apprentis à qui pas un mot n'avait jamais été parlé. En outre, Pierre montre qu’il est sous l’influence d’un désir immodéré de la présence corporelle du Christ; car il juge absurde que, tant qu'il reste, le Christ aille ailleurs.

Où je vais. Par ces mots, le Christ retient le désir excessif de Pierre. Son langage est concis, comme le devient un Maître, mais adoucit immédiatement la dureté de sa déclaration. Il montre que ce ne sera que pour un temps qu'il sera séparé de ses disciples. Ce passage nous enseigne à soumettre tous nos désirs à Dieu, afin qu'ils ne dépassent pas leurs limites propres; et si à tout moment ils deviennent extravagants et insensés, soumettons-nous au moins à être retenus par cette bride. Afin que nous ne perdions pas courage, profitons de la consolation qui s’ajoute aussitôt, lorsque le Christ promet que nous serons un jour rassemblés auprès de lui.

Mais tu me suivras après. Il veut dire que Pierre n'est pas encore mûr pour porter la croix, mais, comme le maïs encore dans la lame, doit être formé et renforcé par le progrès du temps, afin de pouvoir suivez. Nous devons donc prier Dieu de porter à un degré supérieur d'excellence ce qu'il a commencé en nous. En attendant, nous devons ramper, jusqu'à ce que nous soyons capables de courir plus vite. Or, comme le Christ nous soutient, tandis que nous sommes tendres et délicats, apprenons à ne pas rejeter les frères faibles, qui sont encore très loin du but. Il est souhaitable, en effet, que tous courent avec le plus grand empressement, et nous devons encourager tous à accélérer leur pas; mais s'il y en a qui marchent plus lentement, il faut bien espérer les concernant, pourvu qu'ils gardent la route.

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