Jean 17:8

8. Et ils les ont reçus. Il exprime la manière de cette connaissance. C'est parce qu'ils ont reçu la doctrine qu'il leur a enseignée. Mais pour que personne ne puisse penser que sa doctrine est humaine ou qu'elle est d'origine terrestre, il déclare que Dieu en est l'auteur, quand il dit: Les paroles que tu m'as données, je leur ai données. Il parle selon sa coutume ordinaire, en la personne du Médiateur ou serviteur de Dieu, quand il dit qu'il n'a enseigné que ce qu'il avait reçu du Père; car, puisque sa propre condition était encore médiocre, alors qu'il était dans la chair, et puisque sa majesté divine était cachée sous la forme d'un serviteur, sous la personne du Père, il signifie simplement Dieu. Pourtant, nous devons tenir à l'affirmation que Jean a faite au début de son Évangile, que, dans la mesure où Christ était la Parole éternelle de Dieu, il était toujours un Dieu avec le Père. Le sens est donc que le Christ était un témoin fidèle de Dieu aux disciples, de sorte que leur foi était fondée exclusivement sur la vérité de Dieu, puisque le Père lui-même parlait dans le Fils. La réception, dont il parle, est née du fait qu'il leur a manifesté efficacement le nom de son Père par le Saint-Esprit.

Et ont vraiment su. Il répète maintenant en d'autres termes ce qu'il avait précédemment mentionné; car le Christ est sorti du Père et a été envoyé par lui, a le même sens que ce qui précède, que tout ce qu'il a vient du Père. Le sens revient à ceci, que la foi doit jeter les yeux directement sur le Christ, mais pour ne se faire aucune conception de lui qui soit terrestre ou mesquine, mais pour être portée vers le haut vers sa puissance divine, afin de croire fermement qu'il a parfaitement en lui-même Dieu, et tout ce qui appartient à Dieu.

Et j'ai cru. Observons aussi que dans la première clause, il emploie le verbe savoir et maintenant il emploie le verbe croire; car ainsi il montre que rien de ce qui se rapporte à Dieu ne peut être connu correctement sinon par la foi, mais que dans la foi il y a une telle certitude qu'on l'appelle justement connaissance.