Commentaire Biblique de Jean Calvin
Jean 5:10
10. C'est le sabbat. Il était du devoir de tous de maintenir la sainteté du sabbat, et, par conséquent, ils accusent l'homme avec justice et correctement. Mais, lorsque l'excuse offerte par l'homme ne les satisfait pas, ils commencent déjà à être en faute; car, quand la raison était connue, il aurait dû être acquitté. C'était une violation du sabbat, comme nous l'avons dit, de porter un fardeau; mais le Christ, qui a mis le fardeau sur ses épaules, le décharge par sa propre autorité. Cet exemple nous apprend donc à éviter tout jugement téméraire, jusqu'à ce que la raison de chaque action soit pleinement connue. Tout ce qui contredit la parole de Dieu mérite d'être condamné sans hésitation; mais, comme il arrive fréquemment qu'il y ait des erreurs en la matière, nous devons d'abord nous demander modestement et calmement, afin que notre décision soit saine et sobre. Car, puisque les Juifs, préjugés par de mauvaises dispositions, n'ont pas la patience d'enquêter, ils ont fermé la porte au jugement et à la modération; mais, s'ils s'étaient laissé enseigner, non seulement l'offense aurait été supprimée, mais ils auraient été conduits encore plus loin, avec un grand avantage, vers la connaissance de l'Évangile.
Nous voyons maintenant à quel point les Juifs avaient tort. C'est parce qu'ils n'admettent pas de défense raisonnable. La défense est que celui qui avait été guéri répond qu'il ne fait rien d'autre que par l'ordre de celui qui avait le pouvoir et l'autorité de commander; car, bien qu'il ne sache pas encore qui était le Christ, il était néanmoins convaincu qu'il avait été envoyé par Dieu, parce qu'il avait reçu une preuve de sa puissance divine, et en apprend que le Christ est doté d'autorité, de sorte qu'elle doit soit son devoir de lui obéir. Mais cela semble digne d'être réprimandé, qu'un miracle le détourne de l'obéissance à la Loi. J'avoue, en effet, que l'argument que l'homme utilise pour les combattre n'est pas suffisamment fort, mais les autres sont fautifs à deux titres, qu'ils ne considèrent pas que c'est une œuvre extraordinaire de Dieu, ni ne suspendent leur jugement jusqu'à ce qu'ils aient entendu un prophète de Dieu qui reçoit la parole.