Commentaire Biblique de Jean Calvin
Jean 5:30
30. Je ne peux rien faire de moi-même. Il serait superflu d'entrer ici dans des raisonnements abstrus, que le Fils de Dieu puisse faire quelque chose de lui-même ou autre, alors en ce qui concerne sa divinité éternelle; car il n'avait pas l'intention de garder nos esprits occupés à de telles bagatelles. Par conséquent, il n'y avait aucune raison pour que les anciens se soient donné tant d'angoisse et de détresse pour réfuter la calomnie d'Arius. Ce scélérat a donné que le Fils n'est pas égal au Père parce que il ne peut rien faire de lui-même Les saints hommes répondent, que le Fils revendique à juste titre pour lui-même tout cela peut être attribué au Père, dont il prend son commencement, par rapport à sa personne. Mais, en premier lieu, le Christ ne parle pas simplement de sa divinité, mais nous avertit que, dans la mesure où il est revêtu de notre chair, nous ne devons pas le juger de l'apparence extérieure, car il a quelque chose de plus élevé que l'homme. . Encore une fois, nous devons nous demander à qui il a affaire. Son intention était de réfuter les Juifs qui s'efforçaient de le confronter à Dieu. Il affirme donc qu'il ne fait rien par la force humaine, car il a pour guide et directeur Dieu qui habite en lui.
Nous devons toujours nous souvenir que, chaque fois que le Christ parle de lui-même, il ne réclame que ce qui appartient à l'homme; car il garde un œil sur les Juifs, qui ont dit à tort qu'il n'était qu'un homme du rang ordinaire des hommes. Pour la même raison, il attribue au Père tout ce qui est supérieur à l'homme. Le mot juge appartient proprement à la doctrine, mais est destiné aussi à s'appliquer à l'ensemble de son administration, comme s'il avait dit, qu'il agit sous la direction du Père en toutes choses, que la volonté du Père est sa règle, et par conséquent qu'il le défendra contre tous les adversaires. (105)
Et mon jugement est juste. Il conclut que ses actions et ses paroles sont au-delà du risque d'être blâmées, car il ne se permet de tenter rien d'autre que par l'ordre et la direction du Père; car il doit être considéré comme au-delà de toute controverse que tout ce qui vient de Dieu doit être juste. Cette modestie doit être considérée par nous comme la première maxime de piété, pour entretenir une telle vénération pour la parole et les œuvres de Dieu, que le nom de Dieu suffirait seul à prouver leur justice et leur rectitude; mais comme il y en a peu qui soient prêts à reconnaître que Dieu est juste, à moins qu'ils ne soient obligés de le faire! Je reconnais, en effet, que Dieu démontre sa justice par l'expérience; mais la limiter à la perception de notre chair, de manière à n'avoir d'autre opinion que ce que notre esprit suggère, est une impiété méchante et audacieuse. Disons donc qu'il est certain et indubitable que tout ce qui vient de Dieu est juste et vrai, et qu'il est impossible que Dieu ne soit pas vrai dans toutes ses paroles, juste et juste dans toutes ses actions. On nous rappelle également que la seule règle pour bien agir est de n'entreprendre que par la direction et le commandement de Dieu. Et si après cela le monde entier se soulève contre nous, nous aurons encore cette défense invincible, que celui qui suit Dieu ne peut pas s'égarer.
Parce que je ne cherche pas ma propre volonté. Il ne fait pas ici entrer en conflit sa propre volonté et celle de son Père, comme si c'étaient des choses contraires, mais réfute seulement la fausse opinion qu'ils entretenaient, qu'il était poussé par l'homme présomption plutôt que guidée par l'autorité de Dieu. Il affirme donc qu'il n'a aucune disposition qui lui soit propre et séparée du commandement du Père.