Dieu ne promet pas seulement ici la miséricorde aux Juifs, mais aussi aux nations païennes, dont il serait le juge, pour les punir pour le bien de son peuple. Et que ce passage doit être étendu aux étrangers est évident à partir du contexte; car le prophète ajoute aussitôt: «Et il arrivera que lorsqu'ils apprendront les voies de mon peuple, pour jurer en mon nom, Vive Jéhovah, comme ils ont appris à mon peuple à jurer par Baal, alors ils seront bâtis en au milieu de mon peuple. Nous voyons donc que Dieu ferait non seulement preuve de miséricorde envers le reste de son peuple élu, mais aussi envers ses ennemis.

Si l’on objecte que, ainsi, la faveur de Dieu, manifestée envers les enfants d’Abraham, a été obscurcie, la réponse est que cela a beaucoup servi à confirmer l’espérance des fidèles; car ils n'avaient pas seulement à rechercher leur propre salut, mais aussi celui de leurs ennemis, que Dieu rassemblerait avec eux. Ainsi, Dieu rendit le double de sa faveur aux Israélites. Le Prophète aussi en ce lieu confirme d'une manière frappante la confiance des fidèles; car il dit que Dieu serait miséricordieux même envers leurs ennemis pour eux, comme ils seraient sauvés en commun avec eux-mêmes. Nous comprenons alors maintenant le but du Prophète, quand il déclare, que Dieu, après avoir tiré les Gentils de leur propre pays, serait de nouveau miséricordieux envers eux, afin de rendre chacun d'eux à leur propre héritage et à leur propre place.

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