Maintenant suit la cause; le Prophète, après avoir montré qu'Israël était abandonné par Dieu, mentionne maintenant la raison pour laquelle cela s'est produit, Cela ne l'a-t-il pas fait pour toi? Certains ont lu à la deuxième personne: "N'as-tu pas fait cela pour toi?" mais le sens est toujours à peu près le même. Plus probable, cependant, est la déclaration que d'autres ont donnée: «Cela ne t'est-il pas arrivé, parce que tu as abandonné Jéhovah ton Dieu?» Jérémie, en somme, nous enseigne que la cause de tous les maux était la défection du peuple, comme s'il avait dit: «Tu as concocté pour toi tout ce mal; alors tu dois l'avaler et savoir que le blâme ne peut être jeté sur Dieu; car il t'aurait été fidèle, si ton impiété ne l'avait empêché. Dieu ne t'a pas, en effet, choisi en vain, ni ne t'a préféré en vain à d'autres nations; mais tu as rejeté sa bonté. Votre condition n'aurait donc jamais été telle qu'elle est, si vous n'aviez pas procuré votre propre ruine. Comment? «Parce que tu t'es éloigné de ton Dieu.»

Et il exagère encore ce péché en disant: Au moment où il t'a conduit dans la voie Conduire dans la voie, c'est bien gouverner, de manière à faire les gens heureux. Le Prophète montre alors que la perfidie et la défection du peuple étaient sans excuse pour rejeter le culte de leur Dieu, car ils étaient heureux pendant le temps où ils le servaient. S'ils avaient été tentés ou essayés de diverses manières, ils auraient peut-être régné un semblant. «Nous nous pensions trompés en espérant en le vrai Dieu, car il nous cachait sa faveur; nous étions donc contraints par la nécessité. Il faut au moins une indulgence à montrer à notre légèreté; car nous n'aurions pu former aucune autre conjecture que celle que Dieu avait éloignée de nous. Le prophète rencontre cette objection, comme il le fait dans le cinquième verset: «Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi?» et, comme cela se fait ailleurs,

"Mon peuple, que t'ai-je fait ou en quoi t'ai-je été gênant?"
(
Michée 6:4)

car Dieu, dans ce passage, montre qu'il était prêt à défendre sa propre cause et à se débarrasser de tout ce que les gens pourraient lui opposer. Il le fait aussi en ce lieu: «Je t'ai conduit», dit-il, «sur le chemin»; c'est-à-dire: «Tu as vécu heureux sous mon gouvernement, et pourtant je n'ai pas pu te retenir par ma bonté tant que je t'ai traité avec bonté; et tu savais que rien ne pouvait être mieux pour toi que de continuer sous ma protection; mais tu as décidé d'aller au service des idoles. Maintenant, quelle excuse as-tu, ou quelle prétention te reste-t-il? Nous voyons donc que le péché du peuple est grandement accru, car il n'a été induit par aucune tentation ou épreuve d'abandonner Dieu, mais par simple perfidie se livrant aux idoles: et une confirmation de ce verset suit -

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