Ici, le Prophète raconte ce qui lui est arrivé, après avoir déclaré le message de Dieu, et a fidèlement averti le peuple en ajoutant des menaces, comme Dieu lui avait ordonné. Il dit d'abord qu'il a été entendu; qui ne doit pas être considéré comme élogieux, comme si les prêtres et les prophètes avaient patiemment entendu ce qu'il enseignait; car il n'y avait pas d'esprit enseignable en eux, et ils n'étaient pas non plus préparés à apprendre, mais ils s'étaient longtemps livrés à la perversité, de sorte que Jérémie était devenu pour eux un ennemi déclaré; et ils se sont aussi audacieusement opposés à toutes ses menaces. Mais bien qu'ils n'aient pas eu honte de rejeter ce que le Prophète a dit, ils ont néanmoins observé une certaine forme, comme il est habituel chez les hypocrites, car ils sont plus exacts que nécessaire, comme on dit, dans ce qui est formel, mais ce qui est vraiment important négligence. On peut donc observer que les prêtres et les prophètes ne méritaient aucun éloge, parce qu'ils se retenaient, comme s'ils reportaient leur jugement jusqu'à ce que la cause fût connue, mais comme tout le peuple était présent, ils se montrèrent un temps modérés; c'était pourtant une modération régnante, car leurs cœurs étaient pleins d'impiété et de mépris de Dieu, comme cela devenait vraiment manifeste.

Mais il faut remarquer qu'il dit que les prêtres et prophètes ont écouté Quant aux prêtres , il n'est pas étonnant qu'il les appelle ainsi, bien qu'ils fussent méchants à tous égards, car c'était un honneur héréditaire. Mais il est étrange qu'il mentionne les prophètes. En même temps, nous devons savoir que Jérémie appelle ainsi ceux qui se vantaient d'avoir été envoyés d'en haut. Au vingt-troisième chapitre, il les réprouve en général; et dans de nombreux autres endroits, il condamne leur impudence en assumant faussement l'autorité de Dieu. Il leur a alors accordé un titre honorable, mais l'a estimé comme rien; comme nous pouvons le faire en ce jour, qui sans mal peut appeler en ridicule ces prélats, évêques ou pasteurs qui, sous la papauté, cherchent à être jugés ainsi, pourvu que nous les dépouillions en même temps de leurs masques. Mais ceux-ci tiennent le titre, et cherchent ainsi à supprimer la vérité de Dieu, comme si être appelé évêque avait plus de poids que si un ange devait descendre du ciel. Et pourtant, si un ange descend du ciel, il devrait être considéré par nous comme un diable, s’il a présenté des blasphèmes aussi sales et exécrables, comme nous le voyons le monde est à ce jour pollué par ces hommes sans principes. Ce passage doit donc être gardé à l'esprit, et ainsi de suite, car ils montrent que les titres ne suffisent pas, sauf que ceux qui les portent montrent vraiment qu'ils sont tels que leurs importations. Ainsi, alors, Jérémie était appelé un prophète, et aussi ces imposteurs étaient appelés prophètes dont la seule religion était de corrompre et pervertir la doctrine de la Loi, mais ils étaient ainsi appelés à l'égard du peuple. Il est en attendant nécessaire, sagement de faire la distinction entre les prophètes ou les enseignants, comme nous le rappelle aussi l'Apôtre, nous devons nous demander si leur esprit vient de Dieu ou non. (1 Jean 4:1.)

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