Le Prophète insiste largement sur la rédemption qui était de l'avis de tous incroyable, d'autant plus que tant d'années s'étaient déjà écoulées; car c'était toute l'étendue de la vie humaine lorsque les gens avaient été enterrés, pour ainsi dire, dans leurs tombes pendant soixante-dix ans. Ensuite, la durée seule était suffisante pour couper tout espoir. Il n'est donc pas étonnant que notre Prophète entreprenne dans une grande tension le retour du peuple.

C'est pourquoi il s'exclame: Écoutez, nations, la parole de Jéhovah Et puis, comme par l'ordre de Dieu, il envoie des hérauts ici et là pour proclamer la faveur accordée: Allez, dit-il, et annoncez-le dans des îles éloignées Maintenant, par ces mots, il laisse entendre que la libération du peuple serait une démonstration remarquable de la puissance de Dieu, qui devait être diffusée dans toutes les nations. Si cela n'avait pas été dit, l'espoir du peuple aurait dû échouer par sa propre faiblesse et être réduit, pour ainsi dire, à rien. Mais quand ils ont entendu. La prophétie de Jérémie concernant cette faveur extraordinaire de Dieu, ce n’était pas pour eux une consolation commune; c'est-à-dire que Dieu deviendrait un tel libérateur pour eux qu'il exercerait son pouvoir de manière à devenir évident même aux nations éloignées, oui, dont le rapport pénétrerait dans les régions les plus éloignées. Par îles les prophètes désignent des pays au-delà de la mer; ainsi par les juifs, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, la France, s'appelaient les îles. Ensuite, le Prophète ici par îles éloignées, signifie toutes les régions du monde éloignées de la Judée, et surtout celles au-delà de la mer.

Il dit ensuite: celui qui a dispersé Israël le rassemblera Cette phrase confirme l'espoir de la libération; car Dieu pouvait facilement racheter son peuple, puisque leur exil était un châtiment infligé de sa propre main. Si les Chaldéens avaient obtenu la victoire sur eux par leurs propres prouesses, ils auraient pu rejeter tout espoir quant à leur délivrance. Dieu exhorte alors les gens d'ici à entretenir l'espérance, car il pourrait guérir ces blessures qu'il avait lui-même infligées; comme s'il avait dit: «Je suis celui qui vous a conduit à l'exil, ne puis-je pas vous ramener? Si vous aviez été emmené par la puissance de vos ennemis, vous pourriez être maintenant sans aucun espoir de délivrance; mais comme il ne s'est rien passé sauf par mon juste jugement, la miséricorde peut apporter un remède à tous vos maux. Alors Dieu montre que leur libération pourrait être facilement effectuée, puisque les Chaldéens n'ont rien gagné par leur propre puissance, mais dans la mesure où il leur a permis en châtiant son peuple. Il raisonne alors à partir des contraires, que depuis qu'il s'était dispersé, il pouvait aussi les rassembler. Car si les Israélites avaient été dispersés à la volonté et au plaisir des hommes, leur délivrance aurait pu paraître au-delà de la puissance de Dieu; mais comme il les avait châtiés, il pouvait, comme je viens de le dire, guérir les blessures infligées de sa propre main.

On peut donc en déduire une doctrine utile: le Prophète invite le peuple à la repentance en lui rappelant que Dieu l'a dispersé; car si les misérables n’en avaient pas su et n’en avaient pas été pleinement persuadés, ils n’auraient pas fui à la miséricorde de Dieu, ne l’auraient pas regardé, ni n’auraient eu l’espoir de la délivrance. Il était donc nécessaire que la repentance précédât dans l'ordre, afin que le peuple puisse embrasser la délivrance qui lui était offerte. C'est la raison pour laquelle le Prophète dit que c'était Dieu qui avait dispersé Israël. Il raisonne en effet, comme je l'ai dit, par des contraires; mais la phrase, sans doute, contient l'exhortation que j'ai maintenant énoncée, afin que les gens sachent qu'ils ont subi un juste châtiment; car ce n’était pas par hasard, ni par la volonté des hommes, mais par le juste jugement de Dieu, qu’ils avaient été chassés en exil.

Il suit, et il les gardera comme un berger de son troupeau Le Prophète montre ici que la faveur de Dieu ne serait pas momentanée, mais que leur libération serait le début de une délivrance a continué jusqu'à la fin; et le savoir est le plus nécessaire; car à quoi nous servirait-il d'être une fois délivrés par Dieu? S'il en était ainsi, notre salut échouerait bientôt. Mais quand nous apprenons que Dieu nous a délivrés de la tyrannie de nos ennemis à cette fin, qu'il continue envers nous sa faveur, qu'il devienne notre gardien et berger perpétuels, c'est une base solide de confiance. C'est donc la raison pour laquelle le Prophète, après avoir parlé de la délivrance de son peuple, ajoute en même temps, que Dieu serait leur berger, qu'il garderait et préserverait perpétuellement son peuple. Ça suit, -

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