Jérémie, dans ce verset, procède avec le même sujet, que, bien qu'il y ait soixante-dix ans, Dieu deviendrait le libérateur de son Église. La longueur du temps aurait pu éteindre la foi du peuple, comme c'est trop communément le cas: car quand rien ne nous apparaît que la parole nue, et quand Dieu répète les mêmes promesses de jour en jour, nous ne le pensons d'aucun moment; et puis, quand un mal a prévalu, nous pensons que toutes les voies ont déjà été fermées, de sorte que Dieu ne peut pas apporter de remède; nous mesurons ainsi sa puissance selon notre propre critère: et comme il vient tard pour nous aider, parce qu'il souffre que les hommes soient longtemps affligés de maladies ou d'autres maux, nous imaginons que Dieu ne viendra jamais, quand il suspend et retarde sa faveur plus longtemps. que nous souhaitons.

C'est pourquoi le Prophète dit ici: Je te bâtirai encore, et tu seras bâti, vierge d'Israël; et ensuite, tu seras encore orné de tes tabrets La joie est ici opposée au chagrin avec lequel le peuple devait être opprimé en exil, et en partie avait déjà été opprimé, car beaucoup avaient été poussés à l'exil. Mais Jérémie exprime leur joie et leur joie par un mode figuratif de parler, par des tabrets et danses de ceux qui jouent Car, lorsque les prophètes annoncent la vengeance de Dieu, ils ont coutume de dire: «cessera toute joie parmi vous; vous ne jouerez plus de la harpe ni des instruments de musique. Ainsi aussi dans ce lieu Jérémie dit, qu'ils retourneraient aux tabrets et aux danses, quand Dieu les rendrait dans leur propre pays. Nous ne devons pas en même temps tourner ce témoignage du Prophète pour excuser la lascivité profane, par laquelle les hommes profanes pervertissent les bienfaits de Dieu, car ils ne conservent aucune modération dans leur joie, mais s'abandonnent et deviennent ainsi insensés contre Dieu. Et c'est la tendance de toutes les danses et sons de tabrets, à ne pas être des hommes profanes. Le Prophète n'avait donc pas l'intention de permettre ce genre de licence au peuple: car nous devons toujours garder à l'esprit ce qu'il a dit hier, à savoir que la voix de la louange irait avec joie. Par tabrets et danses, , il signifie alors la joie sainte, liée aux louanges à Dieu, et avec le sacrifice de l'action de grâce. (23) Il suit ensuite -

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