Commentaire Biblique de Jean Calvin
Jérémie 32:21
Jérémie vient maintenant plus près du point en question; car, après avoir parlé de la puissance inégalée de Dieu, il exalte maintenant son juste jugement en infligeant un châtiment à un peuple impie et méchant. Pour cela, il se réfère à la faveur de la rédemption, et il ajoute ensuite que la terre avait été donnée à Israël qui avait été promise à leurs pères. Il déclare ensuite que cette faveur avait été accordée aux ingrats, car ils ont immédiatement secoué le joug et méprisé Dieu, leur rédempteur, avec sa Loi.
Il dit ensuite que le peuple avait été élevé du pays d'Égypte avec des signes et des prodiges Ceci est une amplification, car Dieu l'avait fait d'une manière inhabituelle suffisamment évident que sans sa faveur, le peuple n'aurait pu être délivré d'Egypte. Car sans la démonstration manifeste de la puissance de Dieu dans les miracles et les merveilles, les Israélites se seraient peut-être appropriés la faveur de Dieu, ou à quelque instrument du monde; mais la faveur de Dieu paraissait si resplendissante en signes et en prodiges, que la libération du peuple ne pouvait être attribuée ni à la fortune, ni aux efforts des hommes, ni à aucun autre moyen. Et dans le même but, il mentionne la main forte et le bras étendu. Il laisse entendre par ces mots, que le peuple avait été tellement délivré, que la main de Dieu, oui, son bras étendu, apparut ouvertement, c'est-à-dire que son pouvoir, comme nous l'avons expliqué ailleurs, était manifesté de loin.
Il se réfère enfin à la grande terreur: telle était la hauteur de leurs ennemis, qu’ils n’auraient jamais laissé les gens partir s’ils n’avaient été remplis d’une grande la terreur. Comme alors les Égyptiens avaient été soumis par la terreur, Jérémie amplifie par cette circonstance la faveur de la rédemption, comme s'il avait dit, que la faveur de Dieu n'était pas obscure, parce que les Israélites auraient pu savoir par ces preuves extraordinaires qu'ils étaient délivrés par un divin. Puissance. Car la puissance, la bravoure et la cruauté de leurs ennemis étaient si grandes qu'aucun espoir de départ libre n'aurait pu être entretenu, si Dieu n'avait pas levé la main du ciel. Il suit ensuite, -