Le Prophète dans ce verset le confesse. La vengeance de Dieu était juste, quand les gens ont été chassés du pays et chassés en exil, parce qu’ils, après être entrés dans le pays, n’ont pas obéi à la voix de Dieu. La vue même de la terre aurait dû rendre le peuple obéissant à Dieu; car ils n'auraient pas pu manger une miette de pain, sans qu'on leur rappelle toujours d'où venait leur nourriture, même parce que Dieu avait expulsé les Gentils de ce pays. Quand, par conséquent, ils étaient remplis de toutes sortes de bonnes choses, et en même temps méprisaient Dieu, aucune excuse n'aurait pu être prétendue; car s'ils faisaient de l'ignorance leur prétention, la terre même était sous leurs yeux, ce qui les rappelait à la crainte de Dieu. C'est donc la raison pour laquelle le Prophète réunit ces deux choses, que les Israélites sont entrés dans le pays, et qu'ils a désobéi à la voix de Dieu

Or, par cette clause, il laisse entendre qu'ils n'étaient pas tombés par ignorance, parce que Dieu avait suffisamment fait connaître sa volonté. Dieu avait effectivement parlé, mais c'était aux sourds. Le Prophète montre alors ici qu'il n'y avait pas d'autre cause pour le péché du peuple, mais qu'ils ont obstinément refusé de prêter attention à la voix de Dieu.

Puis il ajoute dans le même but, qu'ils n'avaient pas marché dans sa Loi La Loi est souvent comparée à une voie; car si Dieu ne nous prescrit pas ce qu'est sa volonté et ne règle toutes les actions de notre vie selon une certaine règle, nous nous égarons perpétuellement. On dit donc à juste titre que la loi de Dieu est comme un chemin, selon ce que dit aussi Moïse,

"Voici le chemin, marchez-y."
(
Deutéronome 5:33; voir aussi Ésaïe 30:21)

Alors Jérémie, après avoir montré que les gens avaient été instruits, mentionne ceci, - que le chemin leur avait été révélé, de sorte qu'ils se sont égarés sciemment et volontairement; car ils n'auraient pu se détourner ni à droite ni à gauche sans être rappelés par la doctrine de la Loi.

Il dit, en troisième lieu, Ce que tu leur as ordonné de faire, ils ne l'ont pas Il explique ici la même chose plus clairement et sans aucune expression figurative, même que ils n'avaient pas voulu obéir à Dieu, alors qu'ils comprenaient suffisamment ce qui était juste; car la loi leur permettait de ne pas s'égarer, et Dieu y avait inclus tout ce qui était nécessaire pour être connu. Le Prophète montre alors qu'ils ne s'étaient détournés que par perversité, parce qu'ils savaient ce que Dieu exigeait. Comme le disait un certain lacédémonien, que les Athéniens savaient ce qui était juste, mais ne voulaient pas le faire; ainsi le Prophète en ce lieu distingue l'impiété ouverte et le mépris du peuple de l'ignorance et de l'inattention, et ne signifie pas que le peuple n'a pas satisfait tous les préceptes la loi.

Et ce passage aussi Jérôme explique de manière très absurde; car il dit que les Israélites n'ont pas tenu leurs promesses, parce qu'ils avaient dit qu'ils feraient tout ce que Dieu ordonnerait. Mais le Prophète ici ne les condamne pas pour une seule chose, comme s'il avait dit qu'il y avait eu un défaut, mais il dit qu'ils avaient été totalement désobéissants, car ils n'avaient pas méprisé un seul précepte de la Loi, mais avaient comme elle a été délibérément écartée de toute la Loi et n'a obéi à aucun des commandements de Dieu. Alors ce négatif expose la défection du peuple quant à toute la loi, et quant à chaque précepte de celle-ci.

Et ce passage mérite une mention spéciale, car le Prophète répète à bon escient la même chose, - que les gens n'avaient pas marché dans la Loi, - qu'ils n'avait pas obéi à la voix de Dieu, - qu'ils n'avaient rien fait de ce qui avait été commandé; (67) pour une condamnation et une vengeance plus lourdes attendent ceux qui ont été fidèlement enseignés ce qui plaît à Dieu et ce qui est juste, et pourtant suivre leur propre volonté, et sont emportés par les passions et les convoitises de la chair. En un mot, Jérémie souligne le plus haut degré d'impiété, c'est-à-dire lorsque les gens savent clairement et familièrement ce qu'est la volonté de Dieu, et pourtant la négligent et secouent le joug, et montrent ainsi manifestement un mépris pour toute la Loi.

Il s'ensuit, C'est pourquoi tu as fait venir sur eux tout ce mal Le Prophète témoigne ici que tout ce qui était arrivé aux gens n'était pas par hasard, mais qu'un récompense a été rendue à leurs péchés. Les hommes reconnaissent dans une certaine mesure les jugements de Dieu, mais cette reconnaissance s’évanouit actuellement. Sagement alors le Prophète montre ici que la vengeance de Dieu est évidente dans les adversités, et que le peuple a ainsi reçu la récompense qu’il avait méritée. Il suit maintenant, -

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