Commentaire Biblique de Jean Calvin
Jérémie 32:28
L'importance de la réponse est que, bien que Dieu mette fin aux soixante-dix ans d'exil, il n'y avait aucune raison pour les hypocrites de recueillir des encouragements, car cette promesse ne leur appartenait pas. Dieu parle alors ici, en premier lieu, de sa vengeance, afin de combler les méprisants de sa Loi de crainte, et de faire comprendre qu'ils étaient exclus de la faveur de la rédemption, ajoute-t-il ensuite, qu'il serait enfin miséricordieux. aux exilés; mais cette faveur est réservée aux seuls élus et fidèles.
Il faut alors remarquer les deux parties de la réponse, car Dieu semble ici opposer l'une à l'autre deux choses contraires. Mais comme je l'ai dit, dans la première clause, il a en vue les hypocrites, qui se sont appliqués, sans foi et repentance, ce que le Prophète avait témoigné de restauration. Dieu expose alors ici son extrême sévérité, puis il atténue cette rigueur; mais il tourne alors son discours vers les élus, parce qu'eux seuls étaient capables de recevoir sa faveur.
Venons-en maintenant aux paroles: Je livrerai cette ville entre les mains des Chaldéens et entre les mains du roi Nebucadnetsar, et il la prendra le but était que ce que Jérémie lui-même avait prédit par son ordre, devait rester inaltérable, que la ville ne pourrait être délivrée. Car cela aurait pu déranger l'esprit du Prophète si les Juifs devaient être délivrés peu après, et si le siège de la ville devait être levé: il aurait pu, dans ce cas, être exposé au ridicule, avec ses prophéties et sa témérité. aurait pu lui être opposé, parce qu'il avait osé annoncer au nom de Dieu ce que nous avions remarqué auparavant. Pour cette raison et dans ce but, Dieu déclare que rien ne pouvait être changé, car les Chaldéens devaient prendre la ville; et ainsi il demande au Prophète de garder un esprit tranquille, et de ne pas se déranger, comme si c'était son intention d'exposer ses prophéties au ridicule; car le nom sacré de Dieu aurait ainsi été soumis à de nombreux reproches. Si Jérémie avait été reconnu coupable de mensonge, quelle en aurait été la conséquence, sinon que les Juifs auraient triomphé insolemment de Dieu? Dieu déclare alors à nouveau que la ville a été livrée à la destruction.