Dieu montre ici encore à son prophète que l'exil serait temporaire quant au reste; car nous savons que la plus grande partie du peuple avait été entièrement rejetée; mais il a plu au Seigneur que son Eglise puisse survivre, bien qu'en très petit nombre. Alors cette promesse ne doit pas être étendue sans discernement à toutes les douze tribus, mais se réfère surtout aux élus, comme l'événement l'a suffisamment prouvé, et Paul est aussi un interprète le plus fidèle de cette vérité. Et cela doit être soigneusement gardé à l'esprit, parce que les hypocrites volent toujours pour eux-mêmes tout ce que Dieu promet à son peuple fidèle, alors qu'ils prétendent à tort son nom. Comprenons alors le dessein de Dieu, même que son dessein était de soutenir avec une forte confiance son élu, de peur que le désespoir ne ferme la voie à la prière. Puisqu'une partie du peuple est restée, afin que l'Église ne soit pas entièrement coupée, cette promesse s'est accomplie; et comme nous ne pouvons jamais embrasser la promesse de la miséricorde, sauf si la repentance et la reconnaissance du péché précèdent, les deux choses sont ici mentionnées par le Prophète.

Il dit que Dieu avait fait venir, ou avait apporté, une terrible calamité; et il s'ensuit alors qu'il apporterait dessus tout le bon qu'il avait promis . Par ces mots, Dieu laisse entendre que ce qu'il avait promis auparavant ne lui serait pas difficile à accomplir, car il pourrait guérir la blessure qu'il avait infligée. Si les Chaldéens, comme on l'avait dit ailleurs, avaient pris la ville selon leur propre volonté, le remède aurait pu être difficile; mais comme Dieu avait employé les Chaldéens, et comme ils avaient combattu, pour ainsi dire, sous sa bannière, il lui était facile de restaurer la ville et de rappeler de l'exil ceux que sa juste vengeance avait bannis.

Il faut remarquer surtout ce qui est dit, Je leur rendrai tout le bien dont j'ai parlé à leur sujet. Car Dieu montre sur quel soutien les fidèles devaient compter pour espérer leur libération; il les invite à dépendre de sa propre bouche; car tout ce que les hommes peuvent promettre est évanescent et sans fruit. Si donc nous voulons être fermement fixés, pour ne pas nous décevoir, apprenons à nous fier aux promesses de Dieu, afin qu'aucun de nous ne puisse présomptueusement rêver de ceci ou cela, comme nous le trompons souvent. nous-mêmes; mais acceptons la parole de Dieu. Mais lorsque la preuve de la grâce de Dieu nous échoue, nous pouvons avoir recours à de nombreuses confidences, mais ce sera sans profit. Nous comprenons maintenant pourquoi le Prophète a expressément ajouté ce particulier concernant la parole de Dieu. Ça suit, -

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