Jérémie semble ici en effet assumer la fonction d'historien plutôt que celle de prophète; mais il scelle ses prophéties précédentes, et en même temps montre qu'il n'avait rien présenté de manière imprudente ou irréfléchie. Il y a donc ici une preuve de toute son ancienne doctrine; il nous présente la réalité et nous montre que tout ce qu’il avait prédit a été accompli par la main de Dieu, et d’une manière presque incroyable. Nous comprenons maintenant ce que contient ce chapitre.

il dit que le roi Nebucadnetsar est venu, bien qu'il ait bientôt quitté le siège, car, comme nous le verrons bientôt, il est allé à Riblah, qui, comme certains le pensent, était Antioche de Syrie; mais nous en parlerons à sa place. Quand, par conséquent, le roi vint avec son armée, il partit bientôt, et son dessein était de vivre à loisir, et dans la jouissance des plaisirs aussi longtemps que la ville était assiégée, il n'était pas disposé à entreprendre les ennuis et la lassitude d'un longue guerre; mais cependant, pour répandre plus de terreur, il vint lui-même à la Cité et donna des instructions à son armée.

Il faut remarquer l'heure: il est venu la neuvième année, le dixième mois, soit vers la fin de l'année. Sédécias, sans aucun doute, nourrissait un bon espoir, bien que des rapports fuyaient sur la venue de l'armée chaldéenne; car le roi ne s'était pas préparé aussi tôt à la guerre qu'il aurait dû le faire. il pensait que sa révolte contre le roi de Babylone serait passée impunie. Mais le Prophète nous rappelle ici que c'était une fausse confiance; car si Dieu l'a épargné pendant un certain temps et a suspendu son jugement, il a enfin puni l'impiété de sa révolte, à laquelle s'ajoutait aussi l'ingratitude, comme on l'a déjà dit. Autant que la neuvième année et le dixième mois

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