Ici, Jérémie complète ce que nous avons commencé à expliquer hier, à savoir que, par ordre du roi Nebucadnetsar, il a été délivré de prison. Mais nous avons dit que, bien que ce roi païen ait eu égard à son propre intérêt, son esprit était pourtant gouverné par la puissance secrète de Dieu, qui avait ainsi l'intention de sauver son serviteur de la mort; car Dieu ne travaille pas ainsi même par les impies, qui ont autre chose en vue. Ce n'est pas toujours par un acte volontaire que les hommes servent Dieu, car beaucoup exécutent ce que Dieu a décrété quand ils n'ont pas l'intention de le faire: et il se retourne et les conduit tellement ici et là, qu'ils sont contraints, voulant ou non, à obéissez à son autorité. C'est ainsi que Nabuchodonosor a libéré Jérémie.

Et pourtant, le Prophète croyait pleinement qu’il ne devait pas sa vie au roi Nebucadnetsar, mais qu’il avait été d’une manière merveilleuse préservé par la faveur de Dieu; et montrer ceci est la conception de tout le récit.

Il dit que le roi avait envoyé tous les chefs de l'armée chaldéenne pour le faire sortir de la cour de la prison, et qu'il avait ensuite été livré à la garde de Guedalia, non pas pour être surveillé comme d'habitude, mais parce que les princes savaient que le peuple avait entretenu de la haine envers le saint Prophète et souhaitaient donc qu'il soit préservé de toute violence. C'est alors la raison pour laquelle ils l'ont engagé à garder Guedalia, qui, comme nous le verrons par la suite, était en faveur des Chaldéens et hautement estimé.

Il ajoute en dernier lieu, qu'il habitait au milieu du peuple : par lequel l'expression est énoncée la liberté complète, comme on dit dans notre langue, aller et venir. Il dit alors qu'il était au milieu des gens, parce qu'il avait été enfermé auparavant en prison. Il suit maintenant -

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